On nous sert le breuvage, accompagné d'une sorte de pain avec (voir photo) en marron clair du miel, en jaune de l'huile d'olive, et le truc genre margarine c'est... un genre de margarine (beurk). Dominique boit (ou plutôt fait semblant) de boire un peu de thé, j'en bois la moitié. Je trouve qu'il est beaucoup moins bon que celui offert lors de la balade à dromadaire : il a moins le goût de menthe, donc plus le goût de thé donc..... pas top.
Nous mangeons volontiers le pain que nous coupons à la main (tradition oblige) et nous le tartinons de miel (miam), d'huile d'olive (moins miam), puis de "margarine" (pas miam du tout).
Une fois bien rassasiés et comme l'heure tourne, nous quittons les lieux sans oublier de donner la petite pièce d'usage....
Nous demandons à Younès pourquoi faire visiter cette maison plutôt qu'une autre ? Allez, on vous laisse deviner pourquoi... et bien tout simplement parce qu'elle a un beau point de vue sur la vallée environnante ! et oui comme quoi parfois il suffit d'un peu de chance dans l'établissement du plan cadastral pour se faire de l'argent ! Tant pis pour les voisins.
la vue en question
En voiture Simone ! On repart et on s'approche davantage de l'Atlas.
Les paysages sont toujours aussi magnifiques : verdoyants par la flore, rouges par la terre. Une rivière, un âne seul au milieu de nulle part, des jardins potagers perdus dans la nature.
Et au milieu de cette nature, nous !!!!!
Nous approchons de la civilisation : des ponts ont été construits sur la rivière pour permettre aux pauvres routards comme nous, assoiffés, de rejoindre des gargottes de fortune afin de se désaltérer ou se sustenter.
On continue notre petit bonhomme de chemin pour nous arrêter un peu plus loin au bord de la rivière Ourika.
Younès veut absolument nous faire passer sur un pont de singe et s'amuse beaucoup de me voir morte de trouille dessus ! Il a d'ailleurs pris un malin plaisir à sauter sur le pont pour le faire davantage !
Une fois de l'autre côté, on se pose quelques minutes pour admirer le paysage alentour : toujours aussi beau et reposant avec le bruit de la rivière en fond sonore.
Et nous reprenons la route.
Vous pouvez vous demander cher(ère) lecteur(trice) : mais où vont-ils donc nous emmener ainsi ?????
Nous vous emmenons à Setti Fatma. Après cette ville, plus aucune route goudronnée n'existe. Pour rejoindre les villages environnants dans la montagne, un seul moyen de transport possible : la carriole tirée par un âne.
Setti Fatma est le point de départ de nombreuses excursions dans l'Atlas marocain et de nombreux visiteurs y viennent pour admirer les cascades qui sont au nombre de 7.
C'est une ville balnéaire pour les marocains. Elle correspond à nos stations de la côte d'Azur. Il faut savoir qu'en été, le Maroc n'est pas très fréquenté par les touristes étrangers du fait des trop fortes chaleurs. Cette station est très prisée l'été par les marocains qui y viennent pour un week-end ou quelques jours du fait justement des températures plus fraiches dues à l'altitude.
Comme chez nous, les bars et restaurants s'alignent devant non pas la plage ici mais devant la rivière Ourika. Les terrasses ont été aménagées de l'autre côté de la rivière, parfois même les pieds dans l'eau !
Younès nous expliquait d'ailleurs que le débit de l'Ourika pouvait être très important, ceci à cause des pluies (si si il pleut au Maroc ! ) et à cause de la fonte des neiges de l'Atlas. Il y a donc parfois et même souvent des débordements et inondations. Dans ce cas, les ponts sont détruits et les marocains doivent les reconstruire à chaque nouvelle saison.
Avec notre accord Younès téléphone à un guide qui nous emmènera vers les cascades. Nous convenons d'un prix, le guide arrive et en route !
le guide et moi... Dominique est à la traîne
Nous traversons la rivière et entamons notre montée vers les cascades.
D'abord le "guide" nous fait faire des tours et des détours à en perdre la tête et très vite on s'aperçoit qu'il nous fait passer où sont installés des vendeurs de boissons, de souvenirs. Manifestement il connait les vendeurs et nous mène là pour que nous achetions quelque chose. Bah oui, c'est comme ça au Maroc : tout est prétexte pour que le touriste paye...... Quand on continuera notre chemin on s'apercevra qu'en fait il existait un chemin plus direct et moins sinueux pour aller vers la cascade... il nous bien eus !
Pendant ce chemin imposé on peut voir les nouveaux réfrigérateurs marocains dernier cri, fonctionnant à l'eau fraîche de cascade, sans électricité.
Notre "guide" se rend compte que nous n'avons ni soif ni l'intention d'acheter la moindre babiole et, bon gré mal gré, nous mène aux cascades.
Il nous fait crapahuter pendant des heures... non j'exagère mais bon, c'est quand même l'impression que ça donnait. On escalade des rochers, on traverse des cours d'eau, on se mouille les pieds, on évite les pierres (ou pas), bref on commence vraiment à fatiguer et en avoir plein les bottes (ou plutôt les baskets).
On arrive enfin à la première cascade. C'est beau !!!!!!!!
en équilibre instable sur une pierre, d'où le côté "penché"
assis, c'est mieux
On se repose un moment puis on rejoint Setti Fatma. Nous pourrions continuer la randonnée pour voir les 6 autres cascades mais non, sans façon, on va s'arrêter là. Il ne faut pas abuser des bonnes choses.
Notre "guide" nous propose de prendre un autre chemin un peu moins escarpé pour rentrer et on lui répond "Oh que oui !!!!!" Nous voilà donc repartis.
Il faut d'abord monter un escarpement très abrupt. Pour ce faire, un autochtone a eu l'ingénieuse idée de s'installer avec une échelle de bois pour permettre aux touristes de grimper moyennant la pièce ! Comme quoi il n'y a pas de sot métier. Notre "guide" lui paie le droit de passage et nous prenons le chemin du retour sur une piste un peu plus accessible qui nous permet d'avoir un superbe panorama sur les environs.
le chemin que nous avons du emprunter
vue sur la cascade
le chemin de retour
Setti Fatma en contrebas
Pour sortir du site, repassage incontournable par les marchands en tout genre. On a la très mauvaise idée (enfin plutôt moi) de s'arrêter pour regarder des figurines en..... je ne sais plus quelle matière. J'avais dans l'idée de ramener un petit souvenir à ma maman qui nous faisait plaisir en gardant notre fifille Amande. Dominique commence également à regarder pour s'acheter un objet à accrocher à la maison, sur notre "mur des souvenirs de voyage". Quelle mauvaise idée on n'a pas eu là !!! bien sûr chaque vendeur avait LA babiole qui correspondait à ce qu'on voulait, et même s'il l'avait pas, il l'aurait bientôt fabriquée illico presto ! On a passé un temps fou à choisir, marchander, payer. Pendant ce temps notre "guide" était tranquillement assis sur un tabouret à nous attendre. Bref, j'ai déniché un petit dromadaire pour ma maman et un pour moi aussi parce que c'était trop mignon et que j'en avais envie.
le vendeur, trop heureux de nous avoir bien eus !
Nous retrouvons Younès qui nous attend toujours sur la terrasse du café restaurant.
Notre "guide" de "haute montagne" nous quitte après s'être fait payer et Younès nous propose de manger dans le restaurant où il nous attend. Manifestement il touche une commission quand il y amène des clients. Dominique examine un peu le menu et décide que nous mangerons ailleurs, dans un restaurant cité dans le guide du routard. Younès nous dit "pas de problème" mais on peut lire une certaine déception sur son visage .
Nous voilà donc installés à la terrasse d'un restaurant. Nous commandons le menu : salade en entrée, tranches de melon jaune (excellent !) en dessert et en plat, bien sûr, un couscous ! Pour info il est quand même 14 heures et nous avons l'estomac dans les talons.
Nous n'avons fait qu'une bouchée du couscous !!!!!! les photos en sont la preuve ! Excellent ce couscous ! Contrairement à celui que nous faisons chez nous il n'est en fait pas très épicé. La semoule est jaune et très légère, elle fond en bouche. Par contre nous n'avons trouvé que trois malheureux bouts de poulet dans le plat !!!!
le couscous avant
le couscous après
Pour ceux qui veulent parfaire leur arabe, voici la traduction du mot Coca Cola.
Voilà, Notre repas est terminé, nous sommes bien rassasiés et rejoignons Younès qui nous attend toujours à la terrasse de son restaurant préféré.
Une petite explication avant de clore ce chapitre. Vous avez certainement remarqué qu'à chaque fois que je parlais de notre "guide de haute montagne" je mettais le mot guide entre guillemets. Effectivement, après coup j'ai des doutes sur le fait qu'il fut un vrai guide. Si lui est guide, je suis chef étoilé 4 étoiles au guide Michelin.
Explications : d'abord, il arrive rapidement après un coup de fil de Younès, propose un prix que nous acceptons. Je pense plutôt que nous aurions du le rencontrer au bureau des guides qui existait réellement dans la ville de Setti Fatma, c'est lui-même qui nous l'a montré en disant que son bureau se trouvait là. Je pense que nous n'aurions pas pu négocier le prix de la promenade et, pour conclure, je suis persuadée que s'il avait été un vrai guide, nous ne l'aurions pas revu au moment de notre départ, assis sur des marches avec 3 "potes" en train de discutailler. Donc, c'était un guide de pacotille et malheureusement au Maroc, cela se passe toujours comme ça.
En tout cas nous avons passé une excellente journée et nous rentrons à l'hôtel vers 17 h 30 bien fatigués et avec des souvenirs plein la tête.
Le récit de notre séjour au Maroc se termine donc ici. Nous espérons que vous avez pris plaisir à nous lire. N'hésitez pas à poster des commentaires ! et restez avec nous pour de nouvelles aventures !