Il est conseillé de commencer la visite par le petit bâtiment situé à gauche de l'entrée. Là vous pourrez voir un petit film explicatif de quelques minutes qui retrace l'histoire de la Martinique.

Après avoir visité ce "petit musée" notre visite se fait en autonomie, à notre rythme, aidés d'un plan fourni (gratuit) et de nombreux panneaux explicatifs.
la statue de l'esclave Romain avec son tambour

c'est par lui que les émeutes ont éclaté à Saint Pierre le 22 Mai 1848
pour au final obtenir le décrêt d'abolition de l'esclavage en Martinique avant que le décrêt officiel n'arrive par bateau

L'économie de la Martinique s'est construite autour de la production agricole. Intimement liée à la sombre période de l'esclavage, c'est encore actuellement le secteur d'activité le plus développé sur l'île.
les cases consacrées à la production agricole



on avance...



direction la rue Case-nègres,
ou plutôt une reconstitution

La rue Case-Nègres était le nom donné à l'emplacement des cases d'esclaves qui travaillaient dans les champs. Elles étaient situées loin de la maison du maître et des ateliers, de préférence sous le vent pour ne pas avoir les odeurs et le bruit. Les esclaves logaient dans des cases en bois faites de torchis et couvertes d'un toit en paille de cannes.
les cases étaient alignées pour mieux surveiller les esclaves et faire régner la discipline



les différentes cases montrent des scènes de vie, de travail de repas, de repos
ou de punition des esclaves

les esclaves logeaient à 2 ou 3 par case
quelques couis et calebasses servent de plats, il n'y a pas d'objet personnel



dans certaines cases sont exposés des instruments de torture


Nous n'avons fait que passer dans le jardin créole puis dans le jardin médicinal un peu plus bas.

nous nous dirigeons vers le village Kalinago en contrebas

Ce village a été reconstitué par Gilbert Larose pour rappeler les précédents habitants, les Kalinagos.
Le peuple Kalinago veut dire "homme fort" mais, lorsque les européens abordent les îles, ils les appellent "cannibales" ou "caraïbes". Ce peuple est arrivé du Vénézuela ou de Guyane vers le 13e siècle mais les îles sont déjà occupées par un autre peuple venu lui aussi du Vénézuela, les Arawaks. Des guerres éclatent entre les 2 peuples, les hommes Arawaks sont massacrés, certains quittent les petites Antilles pour les Grandes Antilles.
Lorsque les européens conquérants arrivent, ils saccagent leurs terres et se les s’attribuent pour faire pousser tabac et autres cultures plus négociables. Ils sont repoussés vers des terres incultes, certains rejoignent les iles voisines. Des massacres commencent sur l’ile de Grenade, les kalinagos ne plient pas ils préfèrent se jeter du haut d’une falaise d’où le nom de « Sauteurs ».
les très nombreux panneaux explicatifs expliquent la vie chez les Kalinagos
et des scènes de vie sont reproduites




Voilà, notre visite se termine ici, après 3 h 30. Nous avons beaucoup aimé le site pour ses "reproductions" à l'ancienne du cadre de vie et de travail des esclaves. Les nombreux panneaux explicatifs qui ponctuent les allées sont très bien faits et très intéressants.
En sortant nous décidons d'aller faire un tour au VILLAGE DE LA POTERIE qui se trouve sur la route du retour à l'hôtel.
Ce village fut une ancienne habitation jésuite puis sucrerie au 17e siècle avant de se spécialiser progressivement dans la poterie au cours du 18e siècle avec la production de briques, tuiles et divers objets en terre cuite. L'activité de la poterie se développe et se modernise au fil des années et maintenant le site est à la fois un site touristique ouvert à la visite du public. On y trouve une usine de fabrication de briques et tuiles mais aussi un village comprenant des ateliers de potiers, des boutiques de décoration et d'artisanat divers et même quelques restaurants.
En lisant tout ça et en consultant les avis sur le net on ne pouvait qu'être charmés par la visite mais quelle déception !!!! D'abord la majorité des boutiques et ateliers étaient fermées et pour le reste les souvenirs étaient d'origine plus ou moins martiniquaise... On en fait rapidement le tour et on repart.
le plus charmant était la route qui y mène

route de terre rouge qui rappelle la fabrication des briques,
activité initiale du site

Allez, on rentre à l'hôtel et après avoir déjeuné au Barracuda (oui, encore), on passe une après-midi tranquille au bord de la piscine.
Demain au programme un peu de plage et un coup d'oeil au Rocher du Diamant 