Jour 7 - Ubud
Première visite de cette journée avec Agus : le palais royal de Klungkung
Notre première destination est Klungkung située à 20 km de Ubud, plus précisément le palais royal de Klungkung.
Klungkung était la capitale du plus important royaume de Bali.
Au XVIe siècle la culture et le commerce y furent florissants mais des dissensions internes au XVIIe siècle
mirent le palais royal au second plan.
L'invasion des hollandais au sud de Bali à la fin du XIXe siècle
et le puputan (action suicidaire devant un ennemi invincible) livré par le roi de Klungkung en 1908
mit fin à ce dernier royaume balinais.
Le palais royal fut édifié en 1710. C'était un ensemble de jardins, de pavillons et de douves. Il fut en grande partie détruit lors du puputan en 1908.
Aujourd'hui il ne reste que le Kertha Gosa ou palais de justice et le Bale Kambang ou pavillon flottant entouré d'une douve.
Agus gare la voiture et nous entrons (entrée : 15 000 roupies/personne -1,05€- port du sarong non obligatoire).
Le premier bâtiment visible dès l'entrée est le pavillon flottant, érigé au milieu d'une grande pièce d'eau agrémentée de nénuphars.
Et oui j'ai un pantalon ce matin !!! Le temps n'était pas top, le ciel était gris, il a même plu ce matin de bonne heure et nous avons craint pour cette journée. Vous verrez plus tard que le soleil nous a vite rejoints
Ce pavillon était l'ancienne salle de repos des gardiens du roi.
Le plafond est recouvert de peintures restaurées en 1945. On peut voir 4 rangées qui se lisent comme une BD sur des thèmes astrologiques, des récits de dieux et de héros.
Entrons maintenant dans le palais de justice à l'intérieur duquel, comme son nom l'indique, on rendait justice. Autour de cette table étaient assis les juges et le roi.
Le plafond est recouvert de peintures qui furent réalisées sur des feuilles d'amiante (!) dans les années 1940 pour remplacer les anciennes faites sur tissu.
Ces peintures, sous forme de fresques, représentent les effroyables supplices réservés aux coupables et aux impurs et les souffrances atroces de l'Enfer, mais aussi le Paradis pour les innocents et les purs. Sur les photos ci-dessous vous pourrez, Mesdames, constater que les indonésiens ne sont pas tendres avec les femmes coupables d'adultère.
Nous quittons le palais de justice pour rejoindre l'arrière du palais flottant. Dans le bâtiment ci-dessous se trouve un musée très intéressant où l'on peut voir entre autres d'anciens costumes de cérémonie, des outils, des armes...
nous quittons maintenant le palais royal
mais avant, quelques clichés
Nous reprenons notre monture ... Ah bah non, je suis bête, j'avais oublié qu'aujourd'hui nous étions en voiture !
Bon bah je mets ça alors . Nous partons maintenant pour le temple de Besakih.
Le temple de Besakih
Agus gare sa voiture au parking situé tout en bas d'une rue interdite à la circulation (sauf aux scooters) et nous devons régler les droits d'entrée : 15 000 roupies/personne (0,90 €). Agus, comme d'habitude, paiera le parking puis nous enfilons nos sarongs (obligatoires). Pas de panique si l'on en a pas : sur le parking de nombreuses boutiques en proposent.
C'est donc à pied que nous remontons une rue bordée d'échoppes en tout genre pour arriver au temple. Il nous faudra 15 mn de marche pour y arriver.
la rue qui mène au temple Besakih
derrière nous le temple
Agus a remplacé la casquette par une coiffe traditionnelle
Si vous avez un petit creux ou une petite soif pas de problème : vous trouverez aux abords du temple des marchandes de fruits, de bonbons, de biscuits et de boissons fraîches.
pendant que les mamans travaillent les enfants s'occupent
Le temple Pura Besakih, grand sanctuaire hindouiste, est situé à 1 000 mètres d'altitude sur le flanc sud du Gunung Kawi, le plus grand volcan de Bali. C'est le temple le plus grand, le plus vénéré, le plus majestueux et malheureusement aussi le plus visité de l'île. De nombreux voyageurs se plaignent d'y avoir été littéralement agressés voire escroqués : fausses obligations de devoir payer un (faux) guide pour entrer, de faire une donation, de ne pas pouvoir entrer dans le temple pour cause de cérémonie... Etant accompagnés de Agus nous n'avons jamais été ennuyés pour quoi que ce soit et avons pu visiter toute l'enceinte, même durant une cérémonie. D'ailleurs, à notre arrivée, un cortège de musiciens accompagnait des balinais venus en cérémonie.
montons encore un peu
pour atteindre les escaliers
Voyez tout en haut cette grande porte de pierre qui semble avoir été coupée en deux. Nommée Candi Batar elle est gardée par 2 statues de pierre et donne accès au second niveau.
Nous accédons au second niveau en empruntant un escalier qui borde l'escalier central. Les fleurs sont omniprésentes.
nous y sommes
une cérémonie a lieu
Ici un triple trône dédié aux 3 déités hindoues : Brahma, Vishnou et Shiva. Ce trône se nomme un padmasana tiga ou padmasana trisakti.
Il faut savoir que le temple Besakih a été restauré après la grande éruption du volcan Agung en 1963. C'est le temple mère de l'île de Bali vers lequel sont tournés tous les autres temples.
vue sur le niveau 3
Toujours en empruntant un escalier nous montons vers le 3e niveau (et oui il est grand ce temple !).
Quelle surprise en accédant à ce dernier niveau ! Lorsque l'on regarde derrière on peut voir des habitations très pauvres... Quel contraste avec la beauté et la grandeur d'un tel site ! Surprenant !
Une fois arrivés tout en haut nous avons vue sur un ensemble de merus et de sanctuaires sur fond de campagne.
Nous redescendons maintenant doucement et rejoignons notre carosse. Cette visite nous a bien plu mais nos estomacs commencent à se manifester. "Quand est-ce qu'on mange Agus ?" Il nous rassure en nous disant que nous partons vers un village et son marché pour y déjeuner.
Une pause déjeuner encore une fois très typique, c'est peu de le dire
Nous voilà donc arrivés à notre restaurant 3 étoiles au guide Michelin. Situé sur le marché local de la commune, il nous accueille dans un cadre enchanteur avec tables et chaises confortables, nappes bien repassées...
voici le site enchanteur
Plus sérieusement je ne pense pas qu'un touriste se promenant seul aurait le cran de manger ici. Cependant nous faisons entière confiance à Agus qui choisit toujours des endroits où il a l'habitude d'aller et en lesquels il a toute confiance.
Devant les clients l'employée passe sa matinée à cuire un cochon entier. Les locaux viennent ici se restaurer et choisir le morceau de porc qu'ils préfèrent. Certains demanderont même les oreilles de l'animal !
Sur la demande de Agus qui maîtrise beaucoup mieux le balinais que nous l'employée nous sert en viande, en riz, le tout plus ou moins épicé : moins pour moi, plus pour Agus et Dominique. Agus nous proposera de manger le sang de l'animal ?????? quoi ? comment ? du sang ? et bien oui. Et en plus il aime ça Agus, il est fou Agus .
nos "assiettes"
C'était super bon et on a passé un super moment.
en vidéo c'est pas mal non plus
Nous partons maintenant pour le volcan Agung.
Le volcan Agung
Sur la route d'accès au volcan, comme d'habitude un péage : 30 000 roupies/personne (1,80 €). Un petit arrêt photo à un joli point de vue sur le lac et le volcan.
nous approchons
Le volcan Agung est le plus haut sommet de Bali et culmine à 3 142 mètres. Sa dernière éruption date de 1963. Des nuées ardentes tuèrent près de 1 500 personnes à l'époque.
L'ascension du volcan est possible mais elle est réservée aux sportifs et aux courageux car il faut 4 heures pour atteindre le sommet et pas moins pour redescendre, le tout sur une pente très escarpée. Nous n'avons pas tenté l'expérience, on est en vacances après tout. Nous nous sommes donc contentés de marcher sur une ancienne coulée de lave.
ici uniquement des roches noires et de la poussière
un des cratères du volcan dans les nuages
la végétation reprend malgré tout le dessus
En voiture Simone ! Nous partons maintenant pour le village traditionnel de Penglipuran, pas loin de Bangli, à 45 km au nord de Denpasar.
Le village traditionnel (enfin presque...) de Penglipuran
Comme d'habitude on doit s'acquitter d'un droit d'entrée qui est ici de 30 000 roupies par personne (2,10 €).
Les véhicules motorisés sont interdits de circulation dans le village qui se résume en fait à une longue rue en espaliers avec son temple au bout.
Ce très beau village, déclaré site touristique majeur, a bénéficié d'une campagne de restauration très réussie. Un peu trop ? On pourrait croire que ce village a été mis en bocal pour que rien ne le touche ou ne le souille. Ici tout est très, voire trop propre. Peu de monde s'y rend et il n'est cité dans aucun guide touristique, bien qu'il soit un des seuls villages qui ait gardé une morphologie et un plan général depuis plus de 1 000 ans !
Le nombre de maisons du village est immuable : 76, le nombre de grandes familles. Si une maison doit être ajoutée pour une famille qui s'agrandit, elle se fera vers l'arrière de la propriété, dans le prolongement de la maison mère car, mine de rien, nous avons pu nous apercevoir que chaque maison est bâtie sur une grande surface de terrain.
En nous promenant nous rencontrons des enfants vêtus d'une tenue traditionnelle s'amusant à reproduire une cérémonie tout en jouant de la musique et escortant un vilain dragon. Sympathique mais un peu trop "spectacle organisé" à notre goût.
Je profite d'être ici pour donner d'anciennes paires de lunettes de vue amenées de France et qui ne nous sont plus utiles. Agus nous invite à entrer dans une propriété. Là une dame très âgée se tient seule, près de sa "maison". Cette cabane lui tient lieu à la fois de chambre à coucher et de cuisine.
Nous en visitons l'intérieur : ici aucune fenêtre ne permet de faire entrer la lumière et il y fait très sombre. Pour tout mobilier une "couche" pour dormir et un foyer pour faire la cuisine. Il y fait une chaleur étouffante et l'air enfumé est irrespirable. On a beaucoup de mal à imaginer cette femme vivre dans ces conditions.
Au premier plan est située la maison de ses enfants. Ici c'est le grand luxe et la maison est immense comparativement à la bicoque de la dame. Sur la même propriété on trouve le temple familial, le grenier à riz, parfois les enclos d'élevage d'animaux... Chaque maison de Penglipuran a la même configuration.
Nous apprenons que cette dame est seule car ses enfants sont actuellement partis en vacances. C'est une voisine qui s'occupe d'elle pendant ce temps.
Nous lui offrons une paire de lunettes et Agus tente de lui expliquer leur utilité... Cette dame très âgée est manifestement sourde et a du mal à comprendre ce qui lui arrive. Nous rigolerons bien, surtout quand Agus nous dira qu'il pense qu'en plus elle souffre d'un glaucome !!!! A bien y réfléchir je ne sais pas si nos lunettes l'aideront beaucoup !
Nous continuons la visite et offrons maintenant une paire de lunettes à une femme sur le pas de sa porte. Sa réaction fut immédiate quand, après les avoir mises, elle a pu lire les petites écritures sur la bouteille d'eau que lui a tendue Agus ! un grand sourire ! C'était vraiment super de pouvoir faire plaisir à cette dame ici un peu gênée sur la photo.
Nous rencontrons ensuite un papa entouré de ses nombreux enfants. Là aussi nous avons été récompensés par un immense sourire, voyez vous mêmes.
Nous remontons la rue du village pour passer devant le temple puis nous entrons dans la forêt de bambous qui jouxte Penglipuran. Cette forêt couvre 76 hectares. A Bali le bambou est très utilisé pour les bâtiments, les toitures, les échafaudages et aussi la fabrications de corbeilles, spécialité du village de Penglipuran.
Nous n'y restons pas bien longtemps et rejoignons la voiture pour retourner maintenant sur Ubud.
Sur le chemin du retour Agus nous propose un arrêt sur un marché local. Ici aucun touriste, uniquement des locaux venus acheter leurs fruits, légumes, viande....
comme d'habitude Agus ne peut s'empêcher
de s'acheter de quoi manger
La nuit tombe déjà, nous repartons vers Ubud. Arrivés à l'hôtel nous quittons Agus et lui donnons rendez-vous pour demain pour une dernière journée en sa compagnie.
Ce soir nous dînons local dans un warung pas loin du homestay et terminons la soirée par une pause facebook pour donner des nouvelles à la famille et aux amis.
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