Jour 16 - Une journée sur le lac Inle
Mercredi 20 Février 
Alors, comment va mon cher et tendre ? Mieux ! 
Toujours pas de nouvelles de Marie-Pierre et Yvon... Vont-ils nous rejoindre ? En attendant nous prenons notre petit déjeuner, retournons à la chambre préparer nos sacs et patientons en attendant 8 heures, heure à laquelle notre "pilote" doit arriver. Et là, surprise, qui voyons nous arriver ? Nos compagnons de balade ! Leurs messages via WhatsApp ne nous sont pas parvenus. Super ! Tout le monde va mieux, c'est une super journée qui s'annonce.
Il est 8 heures, notre guide arrive. Après un bref débriefing sur le programme de la journée nous partons à pied rejoindre l'embarcadère où nous attend notre pirogue.
l'embarcadère
nous nous installons
tout est prévu : gilets de sauvetage, plaids, parapluies contre les aspersions d'eau,
bouteilles d'eau dans une glacière
nous commençons par naviguer sur un étroit canal
la journée est déjà bien entamée pour les habitants déjà à pied d'oeuvre
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au fur et à mesure le canal s'élargit un peu
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avant d'arriver sur le canal principal de Nyaungshwe
La zone des pêcheurs
Nous avons quitté le grand canal, nous sommes maintenant au milieu du lac Inle, dans la zone des pêcheurs.
Dans la région les pêcheurs pratiquent deux techniques.
La première (utilisée par la très grande majorité d'entre eux) se pratique seul, perché à la pointe d'une pirogue étroite et très plate. Le pêcheur se tient debout et avance doucement au fil de l'eau en balançant l'un de ses pieds enroulé autour d'une rame. Cette technique lui laisse les mains libres pour manipuler son filet. Une fois le filet posé le pêcheur tape violemment sur l'eau avec sa rame pour chasser le poisson vers le piège.
de jeunes pêcheurs pratiquant cette première technique
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La seconde technique est la plus authentique et la plus spectaculaire. C'est elle qui a fait la renommée des pêcheurs du lac. Le pêcheur utilise une nasse conique qu'il plonge dans l'eau après avoir repéré les poissons. Il agite le fond de l'eau et force les poissons à entrer dans la nasse puis il relache le filet pour emprisonner ses proies.
quelques pêcheurs utilisant une nasse conique
Hélas le poisson se fait rare et ces pêcheurs se sont vite rendus compte qu'ils tireraient de meilleurs revenus en posant pour les touristes qu'en vendant leur pêche sur les marchés. Aussi les "vrais" pêcheurs du lac Inle (souvent à deux dans leur pirogue) ont pratiquement tous disparu au profit de ces pêcheurs reconnaissables à leur tenue, leur sourire et leurs nombreuses postures pour les photos.
pour reconnaître les "faux pêcheurs de cinéma" c'est facile,
toujours assis seuls dans leur embarcation ils se lèvent dès qu'ils vous voient arriver
pour commencer leur show
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Le pêcheur a attiré vos regards, le bateau ralentit, et le show peut commencer ! Le voilà qu'il se met sur une jambe, puis sur l'autre, lève la nasse main droite puis main gauche... Pendant ce temps vous vous empressez de tirer un tas de photos pour avoir "THE PHOTO". Le batelier commence ensuite à réaccélérer, signe pour le pêcheur que c'est bon et qu'il peut arrêter. Alors il se rassoit dans sa pirogue et rame à toute vitesse pour rejoindre notre bateau. Là vous avez compris que vous pouviez lui donner quelques kyats pour le remercier.
notre "pêcheur-acteur" : action !
course !
paiement !
Je me suis tapé un fou rire quand le gars s'est mis à ramer à toute vitesse pour nous rattraper et avoir son argent ! J'ai pris un malin plaisir à filmer la scène mais dommage pour moi, j'avais pas appuyé sur le déclencheur ! Sur la vidéo ci-dessous vous ne verrez qu'un court extrait de la scène où la fin n'est pas vraiment la fin dans la mesure où le gars a vraiment galéré et a mis de longues minutes avant de rejoindre notre barque, pour mon plus grand plaisir. Je sais, j'ai un côté un peu "sadique"
on repart
ici ce ne sont plus des pêcheurs mais des ramasseurs d'algues
Le ramassage des algues est aussi une activité très pratiquée sur le lac. Elle permet de nettoyer le lac étouffé par les jacinthes, la végétation et par la pollution des bateaux à moteur de plus en plus nombreux à cause de l'affluence touristique.
les barques sont chargées au maximum,
à la limite du chavirage
Il est 9 h 30, nous navigons depuis une heure, notre premier arrêt (et première visite) est pour un atelier d'orfèvrerie.
Village de Ywama : visite d'un atelier d'orfèvrerie
à chaque arrêt nous sommes sollicités par des vendeuses de fleurs
mais que voulez-vous que l'on fasse de fleurs sur notre bateau ?
Toute la fabrication des divers bijoux et objets en argent se fait à la main de façon traditionnelle du début jusqu'à la fin. Une demoiselle nous accueille pour la visite guidée.
le métal brut est roulé et façonné pour ensuite être inséré
dans de petits godets
les godets sont placés dans le foyer pour faire fondre l'argent
qui est ensuite coulé dans des "barrettes" qui seront polies
la conception des bijoux peut ensuite commencer
véritable travail de minutie, de précision et de patience,
il est souvent réalisé par de jeunes hommes,
le rôle des femmes étant davantage dévolu à l'accueil, à la visite guidée et à la vente
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La visite est très intéressante et, inévitablement, se conclut par le passage dans la boutique. Là vous aurez le choix parmi une multitude de bijoux et autres petits objets de toutes les formes, de toutes les tailles, et à tous les prix. Franchement vous pouvez trouver ici de jolies choses à des prix relativement abordables et j'ai failli craquer sur plusieurs magnifiques colliers et bracelets mais j'ai résisté en appuyant bien fort sur la carte bleue au fond du sac pour ne pas qu'elle s'échappe !
Petit tour sur le marché
En voiture bateau Simone ! On repart. Après quelques minutes de navigation le pilote nous mène à un marché de village.
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Bon, perso j'ai trouvé cet arrêt un peu inutile, les allées se vident de leurs marchands pour la plupart déjà repartis 
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Par contre les nombreux étals de souvenirs et bibelots de toutes sortes sont toujours présents et on comprend pourquoi notre batelier nous a menés ici...
Nous laissons Marie-Pierre et Yvon faire leur choix et les attendons au bord de la rivière. Les revoilà chargés d'emplettes, nous pouvons repartir.
Lorsque le batelier nous informe que nous allons maintenant visiter une fabrique d'ombrelles nous lui expliquons que nous ne sommes pas très intéressés dans la mesure où nous avons déjà visité ce genre d'atelier à Pindaya (pareil pour Marie-Pierre et Yvon).
Nous repartons, nous le suivons (bah oui en même temps on est bien obligés !) et il nous dépose quelques minutes plus tard devinez où ? A une fabrique d'ombrelles ! Le gars soit il a rien compris soit il a un gps programmé avec l'option "arrêt obligatoire à la fabrique d'ombrelles" dans la tête !
Bon on descend quand même et que voit-on en haut des marches ? Deux pauvres "femmes girafe" assises sur un banc. Immobiles, on s'est d'abord dit que c'était des poupées mais à bien y regarder on s'est aperçus que si si, elles sont vivantes ! Devant elles une foule de touristes chinois en train de les photographier. Toujours pareil on ne participe pas à cette mascarade mais on profite de cet arrêt forcé pour aller chacun notre tour aux toilettes.
Une fois nos petites affaires terminées on rejoint notre guide qui tape discute avec des potes. On lui dit qu'on peut repartir dès maintenant. Il est assez surpris et un peu déçu de ne pas pouvoir terminer sa conversation mais il nous suit et nous repartons pour la Phaung Daw U Pagoda.
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Phaung Daw U Pagoda
la pagode se profile
immense pagode bâtie sur pilotis dans un style assez moderne et
construite au 12e siècle, c'est la pagode la plus vénérée du pays shan
et la plus sacrée du lac Inle
nous accostons
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l'entrée principale
au centre un grand autel richement orné
abrite les statues de 5 petits bouddhas
Quatre de ces 5 statues sont transportées en procession chaque année en octobre lors de la grande fête aquatique des Inthas.
On n'en promène que 4 car un jour de 1965 la barge royale qui les transportait chavira et on ne retrouva que 4 statues au fond du lac. Elles furent aussitôt rapportées à la pagode et là, surprise (ou miracle ?), la 5ème était à sa place sur l'autel, couverte d'algues ! Depuis on n'y touche plus.
les statues sont tellement recouvertes de feuilles d'or par les fidèles
qu'on ne reconnaît même plus leurs formes
mesdames passez votre chemin, vous n'avez pas le droit de vous en approcher
cette sympathique famille désirait prendre une photo en notre compagnie
l'autre entrée
ce hangar qui jouxte la pagode abrite la barge royale
qui transporte les statues de bouddhas lors de la fête des Inthas
et on repart !
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La pause déjeuner
Notre ami batelier nous emmène déjeuner au Royal Palace, un restaurant sur pilotis en plein milieu du lac.
On se rend compte à peine arrivés que l'établissement est bien plus "chicos" que ceux où nous avons l'habitude de manger lorsque nous voyageons et on se dit que l'addition va piquer les yeux... En fait pas du tout : nous ne paierons que 8 100 kyats (environ 5 euros) pour nos deux repas à savoir salade de riz, potatoes, fried rice, une bouteille d'eau et un coca !
on a la chance d'avoir une table avec vue sur le canal
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pour cause de soucis digestifs de Dom, pas de Myanmar Beer aujourd'hui
nous ne savions pas que les birmans avaient de l'humour,
pour preuve cette affiche placardée dans les toilettes pour hommes
et pour ceux qui connaissent aussi bien l'anglais que moi, la traduction :
"notre objectif est de garantir la propreté de ces toilettes et pour y participer
gentilhomme, approche toi de la cible
souvenez-vous que vous tenez un pistolet et non un fusil"
L'intention est bonne mais j'ai été très surprise en me rendant aux toilettes pour dames de voir que l'évacuation des wc se faisait directement dans... le lac lui-même. Même chose pour l'évacuation sous le lavabo ! Les birmans n'ont pas compris qu'ils étaient en train de polluer un lac dans lequel ils puisent une grande majorité de leurs ressources alimentaires. Quel malheur.
Cette pause déjeuner a bien comblé nos appétits, nous pouvons repartir. Direction maintenant un atelier de tissage.
Village de Inn Paw Khone : un atelier de tissage de la soie et de la fibre de lotus
Sur les rives du lac Inle de nombreux ateliers de tissage sont installés dans de grandes bâtisses juchées sur pilotis. La spécialité de ces ateliers est le tissage de la fibre de lotus extraite des tiges florales, ceci depuis une centaine d'années.
notre batelier nous dépose à l'un de ces nombreux ateliers
Avant de pouvoir tisser le fil, il faut d'abord récolter les tiges des fleurs, travail effectué par les hommes tôt le matin. Les fleurs ne sont pas jetées, elles seront vendues comme offrandes à Bouddha. Un homme récolte environ 1 000 tiges par jour. La fabrication est saisonnière car les fleurs de lotus éclosent principalement à la mousson. Le reste de l'année la floraison est plus anecdotique.
Les femmes interviennent ensuite rapidement dans la suite du processus, l'extraction et le travail de la fibre devant être réalisé dans un délai de 24 heures après la récolte pour éviter que le fil ne devienne cassant.
Pour extraire la fibre, les femmes coupent très délicatement chaque tige et, tout en tirant délicatement, déposent le fil obtenu sur un plan de travail en bois humidifié. Elles recommencent pour déposer plusieurs fils l'un sur l'autre tout en les "entortillant" afin de former le fil définitif. Et ceci se répète pendant de longues heures...
La guide de l'atelier expliquera que lorsque les tiges sont sèches, l'ouvrière produit environ 10 mètres de fil par jour, contre 50 mètres en saison des pluies.
l'ouvrière casse d'abord les tiges
voici la fibre qui apparaît après avoir cassé les tiges
la fibre est ensuite déposée
vous pourrez mieux voir la technique sur cette vidéo
Tout le processus de tissage s'effectue manuellement de A à Z dans ces ateliers.
les métiers à tisser
Ici on ne tisse pas seulement de la fibre de lotus. On travaille également le fil de coton et le fil de soie. Normal dans la mesure où, pour la réalisation d'une écharpe, il faudra pas moins de 4 000 tiges de fleurs de lotus et un mois de travail depuis la récolte et l'extraction en passant par l'embobinage, le séchage, la teinture et le tissage.
Le passage par la boutique est obligatoire mais les vendeuses restent assez discrètes et nous avons pu jeter un oeil sans nous sentir oppressés. Les premiers rayons proposent des habits en coton, puis vous passez au rayon mélange "coton et soie" puis "pure soie" et enfin, au bout du magasin le rayon "100 % fleurs de lotus". Et là vous avez une furieuse envie de craquer tant la texture des tissus est douce... douce... douce... pas comme les prix ! Autant vous payez un doigt pour les mélanges "soie et coton", vous payez un bras pour les "100 % soie" et vous payez deux bras pour les "100 % fleur de lotus" ! et pas pratique de continuer la visite du lac Inle sans bras !
Non plus sérieusement la visite de ces ateliers est très intéressante. Nous ne savions même pas qu'on pouvait extraire la fibre de lotus pour ensuite la tisser. Et quant au travail de ces ouvrières, assises de longues heures à couper des tiges pour en extraire le fil... Bref c'est enchantés de cette visite qu'on repart pour un atelier de fabrication de cheerots, ou cigares birmans.
Nam Pan : atelier de fabrication de cheerots
Les ouvrières, payées à la pièce, peuvent réaliser jusqu'à 800 de ces célèbres cigares birmans dans la journée. La feuille de tabac est garnie de tabac puis roulée, collée, pliée et découpée à l'extrémité.
Nous faisons une dégustation de quelques différentes variétés telles que ceux aromatisés à la banane, à l'anis, au miel. Nous aurions aimé acheter un assortiment avec plusieurs saveurs mais c'était impossible, et les cigares étaient vendus par lot de 20. Tant pis pour eux, nous n'achetons rien.
Bon la visite ne dure pas longtemps : l'atelier n'est pas très actif, les trois seules ouvrières présentes n'étant là je pense que pour la "galerie". Le gars qui nous a fourni les explications était plus motivé par une éventuelle vente que par la transmission de ce savoir-faire. Nous ne sommes pas tombés dans le "bon" atelier, dommage. On repart pour In Dein en traversant le village de Thar Lay.
Village de pêcheurs de Thar Lay
toutes les maisons sont juchées sur pilotis
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les lieux semblent comme assoupis...
nous oublions un peu le bruit du moteur de notre barque,
notre chauffeur ayant ralenti le régime
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nous voyons parfois quelques signes de vie
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Nous prenons la route la voie d'eau maintenant pour rejoindre In Dein, situé à l'extrême sud-ouest du lac Inle.
sur la carte ci-dessous, In Dein dans l'encadré rouge
pendant de longues minutes nous empruntons une voie d'eau où nous sommes les seuls touristes
l'occasion d'assister à de nombreuses scènes de vie, un plaisir pour les yeux
il est l'heure de laver le linge...
et de laver les corps
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même les scooters ont droit à leur toilette
pendant que les buffles font trempette
oups ! il serait temps que je vous présente notre pilote du jour
In Dein
le village de In Dein se profile au bout de la rivière
15 heures : l'heure de la lessive
et l'heure du bain
au bord de la rivière, l'entrée de ce passage couvert long de 700 mètres
De chaque côté des vendeurs proposent leurs marchandises : bibelots, souvenirs, longyis, foulards... Il n'est pas très tard mais beaucoup ont déjà remballé. A ce propos j'avais d'ailleurs lu sur le net qu'il était préférable de visiter In Dein très tôt le matin pour éviter la foule des touristes mais il est à peine 16 heures et nous sommes pratiquement les seuls touristes.
suivant les conseils de blogueurs, plutôt que d'emprunter le passage couvert
nous prenons le sentier sur la gauche
on flâne parmi des centaines de vieux stupas datant des 12e et 13e siècles
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il y en a pour tous les goûts : des minuscules, des grands,
des debout, d'autres croûlants, certains en cours de restauration
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rapide traversée du passage couvert pour aller côté droit
de ce côté les stupas sont encore plus "dans leur jus"
on circule dans un dédale de sentiers nichés dans une végétation luxuriante
personnellement, plus c'est vieux plus j'aime
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progressivement nous arrivons dans la partie la plus élevée du site
le doré refait son apparition sur les stupas
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In Dein est un véritable festival de stupas
pas moins de 1 054 monuments ont été répertoriés !
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Nous redescendons maintenant rejoindre notre pilote à l'embarcadère. L'après-midi est bien avancée mais pas terminée pour autant et nous en profitons encore un max. Direction maintenant, toujours en bateau bien entendu, le Monastère des chats sauteurs.
on traverse un village bâti sur les rives de la rivière
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en cette fin de journée les rencontres avec les habitants sont plus fréquentes
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Les jardins flottants
nous sommes sortis du village et naviguons maintenant au bord des jardins flottants
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Le lac, qui s’étend sur 22 km de long et 11 de large est couvert à 30 % de jardins flottants.
Ce sont les Inthas qui ont conçu ces vastes potagers très fertiles.
Des amas d’algues sont progressivement formés, accrochés à des poteaux de bambou plantés au fond du lac à 2-3 m de profondeur. Ces masses d’algues finissent par créer une couche épaisse qui sert de substrat extrêmement fertile où sont repiqués les semis (fleurs, fruits, légumes). Ces jardins montent et descendent avec le niveau de l'eau, ce qui leur permet de résister aux inondations.
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fait surprenant, nous ne voyons aucune culture sur ces plates-bandes de terre...
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rencontres au fil de l'eau
Le monastère des chats sauteurs (Nga Phe Chaung Monastery)
le monastère des chats sauteurs (Nga Phe Chaung Monastery) est en vue
Ce monastère a été construit au milieu du 19e siècle sur pilotis : 650 poteaux de teck supportent la charpente. Il fut appelé ainsi car, sur demande, un moine acceptait de faire sauter des chats dans un petit cerceau. Le moine est mort, les chats sont au chômage... Nous n'en verrons d'ailleurs aucun lors de notre visite !
le plancher, les piliers et le plafond tout en bois donnent un certain charme aux lieux
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Le guide du routard disait qu'il ne fallait pas manquer de jeter un oeil sur les 70 superbes bouddhas de toutes tailles... pour ma part je n'ai pas été emballée. Est-ce l'overdose de Bouddhas qui commence à se faire sentir ?
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le fauteuil du moine prêcheur
La visite est terminée, nous remontons dans le bateau. La journée touche à sa fin, le soleil décline, notre pilote prend de la vitesse pour nous permettre d'assister au coucher du soleil sur le lac.
un dernier passage à travers les jardins flottants
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La magie du coucher de soleil sur le lac Inle
et nous voici au milieu du lac
la lumière décline, la magie opère
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c'est l'heure H où les "pêcheurs de spectacle" commencent leur show
nous n'avons pas encore trouvé le notre...
ce sera peut-être celui-ci qui nous a repérés
"vite vite je me dépêche avant qu'ils ne partent"
"c'est bon, le pilote a stoppé son bateau, préparez les appareils photos, j'arrive !"
et c'est parti pour un enchaînement de figures !
"et hop, elle vous plaît celle-là avec le soleil sur mon chapeau ?"
"là je me décale un peu pour avoir le soleil dans ma nasse"
"je pourrais faire quoi maintenant ?..."
"ok, ici je me penche davantage"
"oh p____n de courant ! ça bouge"
petite pause...
"ça recommence, ma barque dérive !"
ok mais bon là tu n'es pas cadré mon ami
et celle-là tu nous l'as déjà faite
hop, petit changement de jambe !
"et ça c'est pas mal non ?"
"et regardez celle-là, encore mieux et inédite !"
ah oui !!! là ça c'est génial ! merci
magnifique !
merci pour tout monsieur, vous méritez amplement quelques billets
une petite dernière avant de repartir...
ah oui, pas mal non plus
au revoir et encore merci pour ce spectacle
nous profitons maintenant tranquillement du coucher de soleil
doucement le soleil descend
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Et voilà, le soleil s'est couché... Quel spectacle et quelle journée ! Ce n'est pas encore terminé. Notre pilote nous propose d'aller jeter un oeil au pont en teck du village de Maing Thouk.
Le pont en teck de Maing Thouk
notre pilote nous mène jusqu'au bout du pont
long de 500 mètres
Il est possible d'y aller en profitant d'une balade à vélo sur la rive est du lac. Vous le découvrirez en pédalant jusqu'au village du même nom.
nous sommes déposés à l'extrémité du pont
et le parcourons à pied en sens inverse
autour des maisons sur pilotis et des jardins flottants
Arrivés au bout du pont nous remontons dans la barque et, dans une nuit noire, nous rejoignons Nyaungshwe.
Que dire sur cette journée ? Quelques mots sur une page ne pourront jamais retranscrire la magie du lac Inle. Nous avons adoré naviguer en plein milieu du lac tout comme dans ses petits canaux animés de la vie locale et à travers les villages sur pilotis. Nous avons apprécié la découverte des métiers de l'artisanat local avec une petite préférence (en ce qui me concerne) pour l'atelier de tissage des fibres de fleurs de lotus. Nous avons aimé le charme de In Dein et nous avons bien ri (enfin surtout moi) avec les pêcheurs qui ont su déployer un tas de figures de style pour nous impresssionner. Bref cette journée restera comme l'un de nos plus beaux moments du voyage.
Il est presque 20 heures, nous voici arrivés au débarcadère. Nous saluons notre pilote qui a droit à un très généreux pourboire puis Marie-Pierre, Yvon, Dom et moi rejoignons chacun nos pénates pour une bonne douche après nous avoir donné rendez-vous pour le dîner. Nous profiterons ensemble de cette dernière soirée ensemble, demain nos routes se séparent.
une dernière Myanmar Beer à Nyaungshwe
pâtes carbo pour moi
pizza bolo pour Dom
Demain après-midi départ pour notre sixième étape, Hpa An, avec un trajet de seulement 14 h 30 en bus 
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