Jour 22 - Un petit tour sur l'île aux ogres avant une longue route pour Win Sein,
et tout ça à scooter !
Bonjour ! La nuit a été excellente dans notre suite Topaze bien que nous ayons du pousser la clim à fond pour obtenir LA température adéquate. C'est donc frais et dispos que nous allons prendre notre petit déjeuner.
les repas sont servis à l'arrière de l'établissement
le cadre est juste magnifique et reposant
différents espaces sont proposés
Autant le repas d'hier soir était decevant, autant nous n'avons rien à redire sur les petits-déjeuners variés et copieux (pains, jus de fruits, fruits frais, oeufs cuits à la demande, thé, café, bouillon, petites pâtisseries...)
différentes sortes de pains, beurre et confitures n'attendent plus que nous
notre starter pour la journée
Une fois les estomacs bien remplis, on fait quoi maintenant ? En préparant le voyage j'avais prévu de visiter, sur une même journée, d'abord l'île aux ogres puis le site des 3 Bouddhas Win Sein. Nous avions demandé hier au responsable de l'hôtel s'il était possible de visiter ces 2 sites en tuktuk sur la journée. Grosse déception déception pour moi lorsqu'il nous a répondu, tout en ouvrant son "cahier des excursions" à la page dédiée, que cela serait impossible en une journée, les deux sites étant trop éloignés l'un de l'autre... Je reste septique mais me tais, ayant lu sur des blogs que des voyageurs avaient réussi à planifier ces visites sur une journée. D'un caractère à ne pas laisser tomber, je déclare à Dominique que nous le ferions quand même, à scooter !
C'est donc confiants que nous nous rendons à l'agence BREEZE GUESTHOUSE, située sur la route qui longe le fleuve. En discutant un peu avec le gars qui nous accueille nous apprenons ainsi que l'hôtel Cinderella fait justement appel à ses services pour les visites à tuktuk. Il nous remet un scooter et 2 casques : 12 000 kyats (7,20 euros) la journée et 1 800 kyats de plein d'essence.
Il est 9 h 15, go pour l'ile des ogres ! Nous devons d'abord rejoindre le pont nouvellement construit en 2017 rejoignant le continent et l'île au niveau de la ville de Mupon.
le nouveau pont
L'île des ogres
L'ILE DES OGRES
L'île, dont le vrai nom est BILI GYUN, mesure 30 km du nord au sud et 15 km d'est en ouest.
Couverte majoritairement de cultures et de vastes plantations d'hévéas, une chaîne de collines s'élève en son centre.
L'île est connue pour ses traditions artisanales originales telles que la confection d'ardoises d'écoles, caoutchouc, latex,
objets en bois sculptés tels que des pipes et des cannes de marche.
Les habitants, tous môns, vivent de l'agriculture et de l'artisanat.
Il est difficile de trouver une explication claire sur le nom de l'île :
une des légendes locales prétend que ses habitants étaient connus pour être particulièrement laids
car ils se taillaient les dents en pointe pour manger leur viande crue...
Mu Doon et ses fabriques d'ardoises scolaires
Une fois le pont franchi et après 30 minutes de route nous arrivons dans le village de MU DOON, connu pour la fabrication artisanale d'ardoises d'écoles.
Nous tournons de longues minutes à travers les petites rues pour trouver une fabrique, sans succès. C'est là qu'on se dit qu'il aurait été bien pratique d'être accompagnés d'un guide ou au moins d'un chauffeur qui nous aurait menés directement au bon endroit.
nous trouvons quand même un atelier au bord de la route principale et nous arrêtons
Les ardoises sont encore très utilisées dans les écoles birmanes. L’ardoise provient d’une carrière proche du village en dalles découpées mais brutes de finition. Un passage au rabot permet d’obtenir une surface lisse puis un cadre en bois assure la finition.
cet atelier est dédié au "montage" final de l'ardoise sur le cadre en bois
nous observons ce sympathique couple d'artisans travailler pendant de longues minutes
action !
Le monsieur parlant un peu l'anglais nous lui demandons où nous pourrions voir le travail de l'ardoise "brute" et il nous oriente vers une rue plus loin. Nous leur promettons de revenir les voir en fin de matinée leur acheter une ardoise et réenfourchons le scooter à la recherche de la fabrique en question.
Nous longeons de nombreuses maisons devant lesquelles sont posées des plaques d'ardoises mais nous ne voyons personne... Des bruits de "marteau" provenant de l'arrière de l'une d'elles nous invite à nous arrêter.
beaucoup d'ardoises mais nous ne voyons personne... nous avançons un peu
des ardoises "transformées" attendent leur encadrement
des crayons en ardoises sont bien empilés
Les bruits d'une scie circulaire nous arrivent de l'arrière de la maison et nous tentons de voir quelqu'un pour discuter un peu mais nous n'osons pas nous approcher plus loin que l'angle du mur de où nous entrevoyons un artisan à l'oeuvre. Là encore nous regrettons de ne pas être accompagnés.
Bon, dans ce cas on remonte à scooter jeter un oeil au village.
c'est à pied que nous flânons dans les ruelles
beaucoup de maisons disposent d'un bow window
servant d'autel familial pour recevoir les offrandes
nous nous sommes permis d'entrer dans la cour d'une maison
où trois petites filles étaient en train de lire
plus loin, toujours dans la cour d'une maison,
les cris de 2 jeunes enfants en train de barboter dans un bassin nous ont fait nous arrêter
pour les observer un moment
petite photo souvenir
Nous réenfourchons le scooter et reprenons la route vers le village de YWA LUT, situé à environ 8 kilomètres, pour visiter une fabrique d'élastiques, autre spécialité artisanale de l'île.
toujours sur la route "principale" nous passons devant ce temple hindou
encore en cours de construction
Le village de Ywa Lut : ses fabriques d'élastiques et de pipes et cannes artisanales
Arrivés au village nous tournons encore de longues minutes sans trouver la moindre fabrique d'élastiques... Nous demandons aux habitants mais personne ne nous comprend... Enfin l'un d'eux nous indique la direction d'une fabrique. On y arrive après plusieurs minutes. Il y a bien des "piquets de caoutchouc" (vous comprendrez plus loin) devant une maison mais nous ne voyons personne... On rebrousse chemin, on retourne au village. Là rebelote, on demande où l'on peut trouver un artisan qui fabrique des cannes et des pipes. Après de longues minutes un jeune garçon veut bien nous accompagner à scooter chez l'un d'eux.
Nous voilà enfin arrivés. Nous remercions vivemement notre jeune guide avec un petit billet et nous entrons dans la boutique qui expose de nombreux objets en bois fabriqués à la main. Nous sommes chaleureusement accueillis par l'épouse et le frère de l'artisan. Ce dernier parle bien l'anglais et nous explique le fonctionnement de cette fabrique familiale. Après avoir admiré toutes les belles pièces exposées nous allons rencontrer l'artisan en plein travail dans son atelier contigü à la boutique.
l'atelier de fabrication
l'artisan est justement en train de façonner une pipe
la matière première ne se trouve pas très loin :
il ramasse du bois déniché dans la forêt toute proche,
et ramasse les morceaux susceptibles
de se transformer en jolies sculptures
cette canne de marche sera ensuite peinte
cette petite pipe est revenue en France dans nos bagages
nous désirions une pipe "brute", pas encore peinte
Nous quittons l'atelier mais, avant de partir, expliquons à notre "guide" anglophone que, malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé de fabrique d'élastiques. Pas de problème, il en connaît justement une et, pour notre plus grande joie, propose de nous y accompagner à scooter ! Super !
Surprise ! Il stoppe juste devant la fabrique où nous nous sommes arrêtés tout à l'heure ! Je ne sais plus si le patron est le cousin, ou le frère, ou l'oncle de notre guide, toujours est-il qu'ils sont parents !
Bon, avant de continuer le récit et puisque je vous sens curieux de savoir pourquoi donc des élastiques sont fabriqués dans cette région, je vous propose un interlude explicatif.
LA PRODUCTION DE CAOUTCHOUC EN BIRMANIE
La "fièvre du caoutchouc" a commencé au milieu du 19e siècle lorsque Charles Goodyear a découvert les usages potentiels
du latex des arbres de caoutchouc.
Quelques decennies plus tard, avec la fabrication massive des véhicules à moteur et l'invention des pneus en 1888,
les besoins en caoutchouc sont devenus urgents.
En Asie le bassin du fleuve du Mekong (qui inclut des parties de la Thaïlande, du Cambodge, du Vietnam,
du Laos et de la Birmanie) subit une déforestation qui s'accélère à pas de géant, en grande partie à cause de la plantation d'hévéas.
Ces 5 pays produisent plus de 50 % du caoutchouc naturel au monde.
Ceci est dû, entre autres, à leur proximité de la Chine, premier consommateur de caoutchouc au monde.
En Birmanie l'hévéa est cultivé depuis le début du 20e siècle, surtout ici dans l'état Môn.
Près de 70 % de la production sert à la fabrication de pneus.
Sur l'île aux Ogres le caoutchouc est utilisé pour la fabrication d'élastiques et le village de YWA LUT compte 2 fabriques.
notre "guide" nous mène à la forêt d'hévéas
appartenant à l'exploitation familiale et qui fournit le latex, matière première pour la fabrication des élastiques
on récolte le latex qui s'écoule d'incisions faites dans l'écorce des troncs des hévéas
la récolte se fait le matin dans des godets
ici on peut bien voir une goutte de cet "or blanc" qui s'écoule
nous rejoignons maintenant la fabrique proprement dite
dommage l'atelier est désert, les ouvriers ne travaillent pas aujourd'hui
le latex récolté est stocké dans des barils
de l'ammoniac y sera ensuite versé
le mélange sera mis à bouillir pour l'épaissir et on y ajoutera le colorant désiré
ci-dessous des "feuilles" de latex non colorées sèchent au soleil
ce latex ne sera pas utilisé pour la fabrication d'élastiques
le latex est déposé sur des cylindres en bois pour ensuite,
après des bains successifs, être mis à sécher au soleil
les tubes de caoutchouc sont ensuite retirés des rouleaux
et placés dans un séchoir pour plusieurs heures
des ouvrières les passeront ensuite dans une machine pour les trancher
en de très fins anneaux, formant ainsi les élastiques
ceux-ci sont mélangés pour éviter qu'ils ne collent entre eux
et subissent un ultime séchage sous le soleil
ta da !
Et voilà, nous en avons terminé avec la visite. Nous quittons notre guide et reprenons la route en sens inverse, sans oublier de nous arrêter chez l'artisan d'ardoises pour, comme promis, acheter notre petite ardoise accompagnée de ses crayons.
Nous ne regrettons absolument pas cette visite de l'île aux ogres. Nous apprécions toujours autant nous balader à scooter à travers la campagne birmane à la rencontre d'habitants ici très gentils et à la découverte de quelques artisanats locaux. Cependant, encore une fois, je ne pourrais que vous conseiller de vous faire accompagner d'un guide pour cette balade. Il vous mènera directement chez les artisans et les échanges avec les locaux s'avèreront plus faciles.
Il est maintenant 13 h 30 mais la journée est loin d'être terminée. Nous nous demandons s'il est possible d'aller visiter le site des 3 Bouddhas Win Sein. Nous consultons Maps Me qui nous indique 1 heure de route à scooter pour rejoindre le site (référencé Win Sein Tawya sur l'application)... OK, nous y allons.
l'itinéraire jusque le site des 3 Bouddhas
Après avoir traversé quelques rares villages nous avons rejoint la route NH 8, axe très fréquenté où voitures et camions roulent très vite. Bien accroché à son guidon Dominique est resté prudent et concentré tout le trajet, ne relachant jamais sa vigilance, mais je dois vous avouer que nous avons eu quelques frayeurs lorsque des véhicules se rabattaient trop vite après nous avoir dépassés !
Bon, tout va bien, nous sommes toujours vivants et après une interminable heure de route nous voici ENFIN arrivés au site des 3 Bouddhas Win Sein.
Le site des 3 Bouddhas Win Sein (entrée gratuite)
à l'entrée ce grand et beau portique
oui, pour l'instant, rien d'exceptionnel...
sauf peut-être cette jolie touriste sur le trottoir ?
une fois passé le portique, une longue route rectiligne...
toujours rien d'exceptionnel certes et pourtant...
plus loin commence une enfilade de 500 statues de moines à la queue leu leu !
nous retrouvons ici l'esprit de démesure birman
chaque statue mesure 4 mètres de haut
et toutes ont un visage différent
puis tout s'arrête, les Bouddhas hauts de 4 mètres
laissent la place à un gigantesque Bouddha allongé
et à un autre encore en construction face à lui (à droite sur la photo)
approchons-nous
et y'a Dom qui recommence à faire l'imbécile avec son scooter
Comme son nom l'indique, le site des 3 Bouddhas Win Sein comporte 3 Bouddhas : un premier pratiquement terminé, un second à peine commencé et un troisième que vous découvrirez en fin d'article.
pour l'instant consacrons-nous au premier Grand Bouddha allongé
Pourquoi cet énorme Bouddha ici ? Qui en est l'instigateur ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser le maître d'oeuvre n'était pas un riche millardaire mais un simple moine né en 1921 au doux nom de Bhaddanta Kesara.
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce qu'une nuit, pendant son sommeil, il a entendu dans un rêve une voix intérieure l'appeler à réaliser un glorieux monument dédié au Bouddha. Il a donc "recruté" des ouvriers, en fait tous des bénévoles en quête de mérite pour gagner leur place dans l'au-delà...
et ne sont toujours pas terminés
ses dimensions sont gigantesques :
200 m de long (soit 2 terrains de football), 40 mètres de haut,
construit sur 8 étages abritant 190 pièces
On avait déjà vu des trucs de ouf lors de ce voyage en Birmanie et nous avons été régulièrement à la fois surpris et incrédules devant toute cette ferveur pour Bouddha mais là on reste quand même sur le cul les fesses tellement c'est improbable ! Ce site, à quelques jours de notre retour en France, est le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau !
la tête de Bouddha regarde vers l'ouest,
dans la position du dernier prêche aux moines avant sa mort
les yeux en métal mesurent chacun 6 mètres de hauteur !
quant au pied, je n'ose même pas imaginer la pointure !
Pendant la construction le moine surveillait la progression des travaux, vivant une existence ascétique au sommet de la colline et espérant voir la construction achevée avant sa mort. Et puis, un beau jour de 1998, soit 6 ans après le début des travaux et alors que la tête du Bouddha était achevée, peinture comprise, le gars il a dit qu'il était pas satisfait du rendu et a ordonné aux ouvriers de la détruire et de la reconstruire... Les gentils ouvriers bénévoles ont donc tout démoli pour tout reconstruire... Des mois et des mois de labeur perdus et des millons de kyats partis en fumée... Les ouvriers ont dû être bien soulagés quand le moine est mort en 2015, mais maintenant, comme il n'est plus là pour surveiller, les travaux traînent.
d'ici le second Bouddha est bien visible
son regard est lui tourné vers l'est, les pieds au niveau de la tête du premier Bouddha
les travaux ont commencé en 2011 et devraient encore durer de nombreuses decennies
sa longueur prévue est de 300 mètres, battant ainsi tous les records
Le truc le plus dingue (si tant est que cela soit encore possible), c'est qu'il est possible de visiter les entrailles du Bouddha ! Si si ! C'est facile, il suffit d'emprunter un escalier qui mène à l'entrée située sous la nuque du géant ! Et comme c'était l'occasion ou jamais de pénétrer DANS Bouddha, nous y allons !
une terrasse offre une belle perspective sur l'ensemble du site
la structure du second Bouddha est déjà en train de rouiller alors que les travaux ne sont même pas terminés
au loin, une tête émerge de la végétation...
et voilà, je vous présente le troisième Bouddha !
lui est en position assise, nous irons lui rendre visite plus tard
et tout au bout sur la colline d'en face ce Bouddha
pointant une direction avec sa main... mais je sais pas qui c'est,
c'était pas précisé dans les guides et de toutes façons il est trop loin du site
allez, suivez-nous dans le très vénéré Bouddha !
ah oui, quand même ! on savait qu'il n'était pas terminé mais pas à ce point !
pas encore fini que déjà l'humidité fait son oeuvre
j'adore !
juste à côté, changement de décor
cette salle a le mérite d'être très bien décorée
certainement pour ne pas mécontenter Bouddha
L'édifice n'étant pas terminé, les fidèles et les touristes peuvent participer à la poursuite des travaux en "achetant" des matériaux
à vot bon coeur msieurs dames !
Dominique participe à cette entreprise en achetant deux carreaux de faîence
il recevra même un certificat !
ce sont ces carreaux qui ornent le Bouddha
les ouvriers les colleront un jour...
Nous sommes fiers et ravis d'avoir contribué à la construction et, nous l'espérons, à l'avancement des travaux de finition de Bouddha... Mais je ne suis pas certaine que notre modeste contribution ait suffi à faire avancer les choses...
Bon, continuons la visite. Nous marchons à travers un labyrinthe de petites salles plus ou moins (surtout moins) terminées.
la vie du prince Siddharta (avant qu'il ne devienne le Bouddha),
est illustrée par des scènes et des personnages à échelle humaine
nous sommes rapidement déconcertés par les dioramas...
au bout de chaque étage, tout est encore à faire !
On monte d'un étage... Ah oui chers lecteurs, j'avais oublié de vous dire que tout ça, nous le faisons pieds nus ! Bah oui, en présence d'une représentation de Bouddha il faut se déchausser. Et là, nous sommes non seulement en présence de Bouddha mais nous sommes aussi DANS Bouddha ! Alors sachez que si vous avez les pieds sensibles à la poussière, aux morceaux de ciment, aux cailloux, aux déchets de toutes sortes, passez votre chemin ! Pour nous, pas de souci, on monte au second étage !
les dioramas représentent respectivement les Enfers, le Paradis et la vie terrestre
celui-ci doit représenter le Paradis
Dominique a tremblé un peu en prenant la photo !
l'âne de Shrek... bien monté
Le désordre de la visite, l’anarchie de la circulation, l’incompréhension des successions des scènes, l’état de conservation de certaines pièces, le fait d’être dans des salles qui sont elles-mêmes une partie de ce grand Bouddha font que cette visite est d’un charme sans pareil.
Ici il y a peu voire pas de touriste, nous rencontrons surtout des locaux venus en famille et nous passons successivement d'un sentiment de respect du lieu sacré à un sentiment d'amusement au vu des scènes.
ici nous arrivons probablement dans la zone des Enfers...
bon, ce n'est pas probablement, c'est sûr !
les scènes sont parfois très gores
on se demande où se cache la spiritualité mais on s'en fiche, ça nous fait bien rire
et bien la revoilà la spiritualité !
plus loin ce jeune ouvrier découpe les fameuses dalles en faïence
dans le fond, encore un espace à l'état de chantier
on a l'impression de se trouver dans un parking souterrain
quelques statues sont présentes mais pas encore peintes
chose incongrue, 2 jeunes peignent une fresque sur le mur d'en face
alors que le bâtiment est toujours ouvert aux quatre vents...
plus loin un interstice dévoile le Bouddha d'en face
voyez comme le temps fait déjà son travail de sape
pas encore terminé et la rouille s'installe déjà
un accès mène à l'extérieur,
derrière la nuque du Bouddha
vous n'y comprenez plus rien,
vous ne voyez pas où l'on se trouve ?
nous sommes sur la terrasse derrière la tête !
la tête et l'oreille de Bouddha
et, comme il n'y avait pas assez de Bouddhas dans le coin,
ils en ont remis un à l'arrière
On a visité Bouddha des pieds à la tête, on en sort pour faire un petit coucou au troisième et dernier Bouddha, le Bouddha assis situé un peu plus loin.
haute de 20 mètres, la statue est érigée au centre d'un vaste plan d'eau
en fait elle ne représente pas Bouddha mais l'un de ses assistants
regard tourné vers le ciel,
une puissance invisible a arrêté la course du soleil pour lui permettre de se nourrir
car, après 12 h, les moines ne peuvent plus manger
la statue est certes moins grande et moins impressionnante que celle du Bouddha couché (quoique...)
mais je la trouve très jolie
je la trouve très "gracieuse", exprimant une grande sérénité
Voilà, il est temps maintenant de reprendre la route pour Moulmein. Je ne sais pas ce que vous avez pensé de ce site mais nous, on a ADORE ! On ne regrette pas d'avoir roulé une heure sur une route relativement dangereuse à scooter et on ne regrette pas d'avoir sali nos petits petons sur le sol bétonné du ventre de Bouddha. Quelle merveilleuse journéee nous avons passé, le site idéal pour terminer notre séjour en Birmanie puisque demain nous quittons la campagne pour rejoindre la ville de Yangoon.
On réenfourche le scooter mais après quelques mètres, voyant une route encore bordée de moines alignés à gauche, nous bifurquons. Oui je sais, on n'en a jamais assez et surtout on voulait voir jusque où menait cette file de moines.
la "procession' bifurque ensuite sur la gauche,
jusque les abords du Bouddha couché
elle se prolonge encore plusieurs mètres dans la jungle pour s'arrêter ensuite
Bon allez, ce coup ci c'est le bon, nous roulons vers Moulmein. Après avoir rendu le scooter nous allons directement au restaurant où nous sommes allés déjeuner la veille pour nous accorder une longue pause : une bonne bière et une vue magnifique vue sur le fleuve concluent la journée.
on prend tout notre temps, nous attendons que le soleil se couche
On repart ensuite à l'hôtel pour nous doucher, on revient au restaurant pour dîner et on fait un tour vite fait sur le marché de nuit installé sur le quai.
ici pas de souvenirs, uniquement des stands de restauration locale
les touristes sont très rares, ce sont surtout des birmans qui y viennent manger en famille
On reste quelques minutes sur le marché mais les féroces moustiques commencent sérieusement à s'en prendre à ma chair délicate et nous décidons de rentrer à l'hôtel.
Une fois arrivés on reprépare nos sacs. Demain nous partons pour Yangon, dernière étape du voyage... ça sent la fin tout ça !
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