En route pour la montée de l'escalier en colimaçon qui mène aux fresques des demoiselles de Sigiriya. C'est assez impressionnant, la vue sur le vide est flippante mais il n'y a rien de dangereux car on est complètement "enfermés" dans un tube de métal. N'empêche que je ne suis pas rassurée
. En fait il y 2 escaliers : un pour la monté, un autre pour la descente.

Nous voici devant les fresques tant décrites dans les guides et les blogs. Mauvaise surprise : les photos sont interdites et impossible de ruser, un gardien veille au grain. Les photos ci-dessous sont tirées du net.

Ces fresques sont situées dans une faille naturelle de la roche, protégées du soleil et de la pluie, d'où leur excellent état de conservation.
On les nomme "les demoiselles de Sigiriya" et représenteraient quelques courtisanes, ou reines, ou servantes, ou déesses ou concubines du roi Kassapa, nul ne le sait trop, le roi n'ayant pas tenu de journal intime. Il n'en reste qu'une vingtaine sur 500 dont une dizaine sont parfaitement conservées.

Ces demoiselles sont souvent peintes par paires et ont toutes les seins nus, sauf 2 qui portent des hauts transparents et dont la peau est un peu plus sombre, ce qui fait dire aux spécialistes que ce sont des servantes.

Celle-ci est dépourvue de jambes... normal elle est posée sur des nuages...

Comme dit précédemment, lorsque le site fut donné aux moines après la chute du roi Kassapa, il servit de monastère bouddhiste. Beaucoup de ces fresques furent ainsi effacées à cause de leur caractère érotique, pour ne pas perturber la méditation.
Nous redescendons maintenant pour arriver au mur miroir. C'est un mur luisant et lisse sur lequel, d'après la légende, les visiteurs notèrent pendant un millénaire leurs impressions sur les femmes des fresque. Les plus anciens de ces "graffitis" remonteraient au 7e siècle et les plus récents au 13e siècle. Plus de 700 auraient déjà été traduits. On veut bien croire tout ça mais franchement, on ne voit presque rien sur ce mur !

En continuant on a vue sur les ruines des chambres des soldats qui gardaient le site. Sauf erreur de ma part le rocher à l'extrémité est le Balancing Rock, rocher posé en équilibre sur des pierres. Il suffisait de retirer les pierres servant de cales pour faire tomber le rocher sur d'éventuels ennemis. Manifestement il n'a jamais servi.

Quelques marches plus tard on débouche sur large terrrasse. En face de nous la face ouest de la paroi du rocher, encore haute de 150 mètres, et l'entrée du palais symbolisée autrefois par un gigantesque lion assis sculpté au 5e siècle et dont il ne subsiste maintenant que 2 grosses pattes de pierre.

On grimpait dans la forteresse en empruntant un escalier qui passait entre les pattes de l'animal et qui entrait dans sa gueule.

voyez la dimension d'une patte

Il ne nous reste plus maintenant qu'à monter les 250 marches restantes. L'ascension de cette dernière partie (bien sécurisée) est la plus périlleuse et la plus impressionnante, surtout par vent fort. Beaucoup de personnes s'accrochaient fermement à la main de leur conjoint ou ami et personnellement je flippais à mort !

dans ces cas là mieux vaut ne pas regarder en bas ! Impressionnant non ?

A mi-chemin des escaliers des nids de frelons ont été construits sur la paroi du rocher. Ce matin nous sommes tranquilles mais il paraît que l'après-midi, avec la chaleur, ces petites bestioles sortent de leur nid. Il est alors conseillé de rester silencieux pendant l'ascension. Les malheureux touristes qui se font piquer peuvent se faire soigner dans la tente infirmerie située sur la terrasse juste en bas.


Nous voici enfin arrivés au sommet du rocher, là où le roi Kassapa bâtit son palais et dont il ne reste que des ruines. Nous sommes à 200 m d'altitude, sur un plateau d'environ 220 m de long sur 75 m de large. La photo ci-dessous vous permettra de mieux vous rendre compte.
nous accédons sur le rocher par l'arrière, un peu vers la droite
le mont juste à l'arrière un peu décalé à droite est le Pidurangala Rock,
sur lequel nous sommes montés l'avant-veille

Juste en haut des dernières marches voici la vue qui s'offre à nous. Nous pouvons encore voir le Pidurangala Rock.


merci le zoom !

le sommet s'organise en plusieurs terrasses
nous sommes ici sur la plus haute


Le panorama à 360 degrés qui s'offre à nous est grandiose. Au nord et à l'est (ici derrière nous) la jungle, puis au loin les contreforts montagneux du massif du pic d'Adam qui se dévoilent, ainsi que le grand réservoir d'eau construit par le père de Kassapa.

Au sud et à l'ouest un superbe point de vue sur les jardins et la grande allée qui les traverse, par où nous sommes arrivés en début de matinée.

C'est sur cette terrasse la plus haute que le roi fit ériger sa chambre dont il ne reste que des ruines en briques rouges, mais dont on distingue encore les fondations.

Le roi possédait une piscine, certes pas olympique mais une piscine quand même. Ce bassin d'environ 100 mètres carré et profond d'environ 2 m au maximum est très bien conservé. En fait on ne connaît pas très bien l'utilisation de ce bassin : était-ce un bassin d'ablutions ou un réservoir ? ou les 2 à la fois ?
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De où provient l'eau de ce bassin ? Souvenez-vous du réservoir d'eau construit par le père de Kassapa, à 10 km du rocher. Pour faire venir l'eau jusqu'au en bas du rocher, Kassapa a fait trouer une percée souterraine depuis ce réservoir. La pente de la canalisation est très faible et l'écart d'altitude entre ce réservoir et le site de Sigiriya n'excède pas 50 cm. Cependant cela suffit pour que l'eau jaillisse à Sigiriya.
Les jardins en bas sont parsemés de bassins et de fontaines et cette eau est ensuite acheminée jusqu'au sommet du rocher par un procédé de citernes et de différences de pression. Ainsi l'eau n'avait besoin d'aucune intervention humaine pour jaillir au sommet dans une grande citerne qui alimentait la piscine du roi puis les différents réservoirs destinés à l'arrosage des jardins et à la toilette des membres de la cour.
En comparaison les premiers jets d'eau à Versailles ne furent inaugurés que plus d'un milllénaire après ceux de Sigiriya !
Le roi pouvait admirer ses naïades faire trempette dans l'eau, assis tranquillement sur son trône de pierre. En fait il ne devait rien voir du tout car le trône est placé sur le côté du bassin ! Les architectes ont du se tromper dans les plans !

une petite vidéo pour résumer la visite