Jour 2

Jour 2 - Visite du parc Guëll et balade dans le centre gothique

Mardi 6 Octobre

Après une nuit perturbée par les noctambules barcelonais nous allons prendre notre petit déjeuner dans une boulangerie pas loin.

Un bon café, quelques viennoiseries et hop, nous voilà partis pour la visite du parc Güell. Nous empruntons le métro (pratique et pas cher). Une station est toute proche de notre hébergement, sur la Rambla.

Si mes souvenirs sont exacts nous sommes descendus à la station Vallarca. A partir de là nous avons marché une vingtaine de minutes pour arriver à des escalators (le parc est sur une colline) que nous empruntons.

après les escalators, il faut encore monter... à pied !

Visite du parc Guëll

Nous arrivons à la billeterie. Ici nous ne sommes pas devant la grande entrée du parc mais à une entrée secondaire.

Le parc est divisé en 2 zones : une zone gratuite et une autre, la zone monumentale qui elle est payante (8 € sur place - 7 € en ligne). Il est fortement conseillé de réserver avant le voyage (ICI) : bien que nous soyons en octobre, nous sommes arrivés à 10 heures et n'avons eu des tickets pour la visite de la zone monumentale que pour 12 h 30 !

Munis de nos tickets nous commençons la visite du parc en commençant par la zone libre d'accès. Nous faisons la visite "à l'envers", en commençant par les jardins, et on commence à monter...

La zone libre d'accès du parc Guëll

d'ici on a une vue panoramique sur la ville

la Sagrada Familia toujours en construction

vue sur le stade olympique (où nous irons)

nous continuons la balade

Nous arrivons devant l'entrée du parc... je devrais dire la sortie ! C'est ici que se termine la visite de l'espace monumental, l'entrée elle se situe un peu plus loin, sur la droite.

Nous nous trouvons donc devant les pavillons de la conciergerie situés de chaque côté de l'escalier à la salamandre.

Ces 2 maisons de type Hansel et Gretel sont très connues pour leurs fantastiques toits au carrelage coloré et leurs dômes en forme de champignons. L'effet visuel sur fond de ciel bleu est vraiment beau.

On continue la visite des jardins du parc, toujours dans la zone gratuite.

Barcelone

Il est bientôt 12 h 30 et on se rapproche de la zone monumentale. Déjà nous pouvons voir le vaste espace avec le célèbre banc ondulé.

Pour connaître l'histoire et la symbolique du parc, cliquez ici

Le parc Güell est né de la collaboration entre l'architecte Gaudi et son mécène Eusebi Güell. Au départ l'idée était de construire une ville-jardin avec de belles maisons, un marché, une école et une chapelle. Ce parc avait été conçu comme une résidence fermée et contrôlée, réservée à la population aisée.

Malheureusement le projet ne rencontre pas le succès escompté car les catalans jugent le quartier trop peu urbanisé et trop excentré. Les travaux s'achèvent donc en 1914 et le parc reste dans l'état dans lequel on le connaît aujourd'hui. Sur les 60 maisons prévues, seules 2 ont été construites. En 1922 la ville de Barcelone rachète l'ensemble et le transforme en parc public.

Copier la nature sans l'imiter, tel était le but de Gaudi :
Si Gaudi cherchait à rendre hommage à la nature dans ses créations, il était très important pour lui que l'on puisse faire une distinction entre le naturel et l'artificiel. Ainsi il s'inspire des couleurs et des formes de la nature mais les détourne à sa manière. Au parc Güell on peut voir des chemins de promenade qui ondulent tels des fleuves, des silhouettes de feuilles de palmiers taillées dans des portails en fer forgé, des colonnes formées par des pierres semblables à des écorces....

Le respect du terrain :
Gaudi a également tenu à ne pas gommer les contraintes du terrain et à créer autour de celles-ci. Ainsi, le dénivelé important à permis à Gaudi d'imaginer une sorte d'ascension spirituelle qui fait écho à celle de la colline, pour arriver à une chapelle construite sur le point culminant du parc. De même les arches et viaducs du parc ressemblant à des grottes ont été conçus pour respecter la mémoire du lieu car des restes préhistoriques furent retrouvés sur place lors des travaux.

Un parc symboliste :
Le parc ne regorge pas seulement de références à la nature ! Il est aussi truffé de symboles politiques et religieux chers à ses créateurs.
Aussi, les pays catalans sont représentés sur les fontaines de l'escalier principal. L'une d'elles est notamment ornée du blason de la Catalogne et d'un serpent, symbole de la médecine mais aussi du serpent d'airain utilisé par Moïse lors de sa fuite d'Egypte.
Sur une autre fontaine, la salamandre représente quant à elle la ville de Nimes, où Güell à grandi. Le célèbre animal repose dans une niche en céramique jaune et rouge, couleurs de la Catalogne.

L'espace monumental (zone payante)

Il est maintenant 12 h 30 et nous pouvons accéder à l'espace monumental. Nous commençons par le banc ondulé.

Ce banc de mosaïques est absolument mythique. On dit même que c'est le banc le plus long du monde ! 112 mètres de long.

Cerise sur le gâteau, en s'y asseyant on profite d'un panorama sur tout Barcelone. Une vue à couper le souffle !

au premier plan une des maisons de la conciergerie vue à l'entrée

Gaudi s'est soucié des détails en créant ce banc : il a étudié chaque ondulation afin qu'il épouse parfaitement les courbes des gens assis. Ce souci d'ergonomie est également présent dans les viaducs en pierre : Gaudi avait décidé de les incliner légèrement pour permettre aux marcheurs de s'y reposer, chose impossible quand on s'appuie sur une colonne verticale. Gaudi aurait déterminé la forme de ce banc à partir d'un moulage d'un de ses ouvriers.

effectivement, on est bien sur ce banc !

Sur toute sa longueur le banc est décoré d'une multitude de mosaïques. Ce sont des éléments de récupération mais elles ont été agencées avec le plus grand soin. Ainsi le bleu, le jaune et le vert prédominent, symbolisant la foi, l'espoir et la charité.

Nous descendons maintenant sous l'esplanade du banc ondulé et arrivons dans la salle hypostyle.

Elle est composée de 86 colonnes striées. Les plus à l'extérieur s'inclinent dans un mouvement ondulant et ouvertement contraire aux règles de la composition classique. D'ailleurs, aucune colonne ne présente la même inclinaison !

Cette salle devait servir de marché. Les colonnes et la voûte sont construites de telle sorte que l'eau de pluie soit récupérée dans des citernes situées sous ce marché pour permettre l'arrosage gratuit et écologique des jardins, ainsi que l'alimentation des fontaines.

La voûte de la salle est décorée de quatre soleils en céramique de 3 mètres de diamètre. D'autres céramiques complètent le décor.

A partir de cette salle on accède à l'escalier du dragon tellement connu et photographié.

L'escalier est orné de 3 fontaines.

la première fontaine
une tête de serpent, symbole de la médecine,
sous le drapeau catalan

au milieu la très célèbre fontaine de la salamandre ou du dragon

en haut de l'escalier, le tripode des prophétesses

Je vous ai parlé de 3 fontaines et je m'aperçois que je n'en ai que 2 en photos ! Pourquoi ? Bah je ne sais pas ! Certainement mon agacement à ce moment à ne pas pouvoir tirer des clichés convenables au vu de tous les touristes qui voulaient somme toute avoir, tout comme moi, les meilleurs clichés !

La visite n'est pas encore terminée, direction maintenant le portique de la Lavandière.

sur l'un des piliers de soutènement la lavandière,
unique figure humaine de l'ensemble du parc

Voilà, nous avons terminé la visite du parc qui nous a beaucoup charmés, davantage d'ailleurs par son jardin immense que par son espace monumental.

Nous retournons dans le centre ville et profitons du reste de l'après-midi pour découvrir encore le centre gothique.

Retour dans le centre gothique

Nous voici donc encore en train de flâner dans le centre gothique. On passe devant la cathédrale de la Sainte Croix et de Sainte Eulalie.

On ne s'attarde pas très longtemps. On préfère les petites rues du centre gothique.

des petites rues telles que celles-ci

Un peu par hasard nous arrivons sur une petite place tranquille, la place Sant Felip Neri.

Cette place a marqué l'histoire de Barcelone : en 1938, lors de la guerre civile, une bombe lachée ici provoqua l'effondremenent de la partie souterraine de l'église Sant Felip Neri, causant la mort de 42 civils dont 20 enfants qui s'y étaient réfugiés.

les murs ont conservé les traces des bombardements