Ancienne capitale du royaume et berceau de la Renaisssance en Italie, Florence est connue dans le monde entier pour sa beauté, ses monuments historiques et ses musées.
La ville compte certaines des plus belles collections d’œuvres d’art du monde.
Les artistes majeurs de la Renaissance ont contribué à faire de Florence la capitale des arts italiens. Dante Alighieri, Michel-Ange, Donatello ou Léonard de Vinci ont tous laissé leur trace dans les palais de la ville. Pour découvrir les chefs d’œuvres des grands maîtres, rendez-vous dans huit musées incontournables : la Galerie des Offices, la Galerie de l'Académie, le corridor Vasariano, le musée national d'Il Bargello, le musée dell Opera del Duomo, le palais Pitti et la galerie Palatine, le palais Vecchio et le musée Bardini.
N'ayant pas le temps de visiter plusieurs musées (et par crainte du trop c'est trop) notre choix s'est assez rapidement porté sur la Galerie des Offices. Ce musée a dans un premier temps accueilli la collection privée de la famille Médicis et ensuite de nombreuses autres œuvres d’artistes italiens sont venues s’ajouter à la collection. D’ailleurs, ce musée à Florence fait partie des plus beaux et des plus complets concernant les œuvres de la Renaissance où l'on peut admirer des peintures et sculptures des plus grands artistes, comme Machiavel, Dante, Vinci, Vespucci, Raphaël…
la Galerie des Offices occupe les 1er et 2e étages du grand bâtiment
construit entre 1560 et 1580 sur un projet de Giorgio Vasari

Une fois les contrôles de sécurité passés on doit marcher de longues minutes pour atteindre un escalier qui nous mène à l'entrée du couloir Est.

Si la visite du musée ne vous intéresse pas, cliquez ICI pour accéder directement à la page 2 et à la suite de la journée.
les nombreuses salles d'exposition se situent à gauche
chaque salle étant elle-même divisée en plusieurs autres salles... oui il faut prévoir du temps pour la visite !

dès l'entrée nous voyons ce groupe sculptural :
Hercule tuant le centaure Nessus

petit contre-plongé pour jeter un oeil au magnifique plafond

go pour la visite !
pour info il m'est impossible ici de vous montrer toutes les oeuvres de toutes les salles
je ne vous propose donc que les plus célèbres et celles qui m'ont le plus émue ou interpellée
le Couronnement de la Vierge (1414) de Lorenzo Monaco
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Retable impressionnant par sa taille,
sa richesse de composition
et sa plendeur décorative.
Le Christ et la Vierge sont assis sur le trône,
le fils couronne la Vierge parmi des anges et des saints.
Il y a sur ce tableau plus de feuilles d'or que vous n'auriez
jamais cru possible pour un seul tableau.
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l'Adoration des mages (1420-1422) de Lorenzo Monaco
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l'Adoration des mages (1423) de Gentile da Fabriano
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Considéré comme "l'oeuvre culminante de
la peinture gothique internationale"
Scène biblique qui montre les trois mages
lors de leur voyage à Béthléem, où ils
rencontrent la Vierge Marie et le nouveau-né Jésus.
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La grande toile est entrelacée de
vrais fils d'or et des pierres précieuses
sont incrustées dans le panneau.
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Le Duc et la Duchesse d'Urbino (1473-1475) de Piero della Francesca
la peinture fait allusion à une relation sobre mais respectueuse régie par la piété et le pouvoir
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L'une des rares peintures des Offices sans sujet
mythique ou religieux
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Tradition du 15e siècle oblige, les 2 figures sont de profil.
A noter le teint blanc de la femme
(convention esthétique en vogue à la Renaissance)
et celui hâlé de l'homme.
A savoir que "le gars" a été peint sous son meilleur profil
car il a perdu l'oeil droit et un morceau de son nez
lors de nombreuses batailles ! 
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Ne pas manquer le dos des tableaux !
Les ducs y sont représentés portés en triomphe sur
des chars, accompagnés des vertus chrétiennes.
Cette peinture au dos suggère que les 2 tableaux,
désormais insérés dans un cadre moderne,
auraient pu être à l'origine un diptyque.
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la Vierge à l'Enfant avec deux anges (1465) de Filippo Lippi
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Probablement l'oeuvre majeure de Filippo,
point de référence pour toutes les "Vierge à l'Enfant" successives.
Une des rares oeuvres entièrement de la main du maître
sans aucune intervention de son atelier.
L'expression de la Madone est douce, indulgente, presque mélancolique,
comme si elle connaissait le destin douloureux de son fils.
Jésus est assis sur elle, soutenu par deux anges.
L'enfant au premier plan regarde vers l'extérieur,
comme pour impliquer le spectateur avec un visage souriant.
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la bataille de San Remo (1432) de Paolo Ucello
à l'origine un triptyque : les 2 autres panneaux sont répartis à la National Galery de Londres et au Louvre de Paris

dans la série des "Vertus" 7 sont conservées ici

l'une d'entre elles se distingue par son élégance et représente la force (forteresse)
l'une des premières oeuvres du jeune Sandro Boticelli
Forteresse de Sandro Botticelli
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La Forteresse est représentée comme une jeune femme portant
une armure sur sa robe gracieuse et tenant le sceptre de commandement.
Malgré les attributs militaire, cette vertu fait allusion à la force
et à la persévérance dans la poursuite du bien.
C'est l'une des 4 vertus cardinales ou les principales vertus humaines.
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on arrive dans les salles 10-14 dédiées à Alessandro Boticelli
ces salles rassemblent la meilleure collection au monde d'oeuvres du maître 
l'Annonciation de San Martino alla Scala (1481)
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Thème habituel de l'annonce de l'archange Gabriel à la Vierge
qui se déroule dans un palais Renaissance donnant sur un jardin.
Le lit de bois entouré de coffres offre des informations utiles sur le mobilier des palais nobles en vogue à la Renaissance.
Le jardin clos symbolise la pureté de Marie.
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la Vierge à l'Enfant intronisé et les Saints (1481)

l'Annonciation dite du Cestello (1490)

la Vierge à la grenade (1487)
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portrait d'un jeune homme tenant un médaillon
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Vierge à l'enfant avec des anges (Madonna del Magnificat) (1481)
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La Vierge est en train d'écrire, sous la conduite de son fils,
le cantique "Magnificat anima mea Dominum" (mon âme magnifie le Seigneur).
L'enfant Jésus touche une grenade, fruit aux multiples significations symboliques, dont les grains rouges
rappellent le sang versé par Jésus pour le salut de l'humanité.
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l'Adoration des Mages (vers 1475)

les tableaux de Boticelli frappent par la pureté de leurs couleurs et les belles proportions des figures,
qualités qui atteignent leur apogée dans les toiles à sujet profane comme celles qui suivent
Primavera aussi nommée Le Printemps (1480)
il paraît que plus de 500 variétés de plantes et fleurs seraient représentées sur cette toile !
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9 personnages de la mythologie marchent sur une prairie fleurie, devant une forêt d'orangers et de lauriers.
Au 1er plan à droite Zéphyr embrasse et féconde la nymphe Clorie.
Au centre, un peu en retrait, Vénus chastement vêtue.
Cupidon tire la flèche d'amour.
A gauche les 3 grâces dansent en cercle.
Mercure, le messager des dieux coiffé d'un casque et aux souliers ailés touche un nuage avec son caducée.
Si le sens complexe de la composition reste mystérieux l'oeuvre célèbre l'amour, la paix et la prospérité.
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la Naissance de Venus (1485)
la star du musée ! archétype de la beauté de la Renaissance
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Le tableau dépeint en fait le débarquement sur l'île de Chypre de la déesse de l'amour et de la beauté,
née de l'écume de la mer et poussée par les vents.
Une jeune femme l'accueille, parfois identifiée à l'une des grâces ou à l'Heure du Printemps.
Les roses emportées par le vent font aussi référence au printemps.
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Pallas et le Centaure (1482)

nous laissons Boticelli pour d'autres artistes
Adoration des bergers (vers 1475) de Hugo Van Der Goes
triptyque Portinari
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L'Enfant Jésus repose sur le sol, entouré de rayons lumineux
qui le désignent comme la Lumière du Monde.
Marie et Joseph sont en adoration.
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Penser à regarder à l'arrière de l'oeuvre car, une fois refermé,
ce tryptique montre la représentation de l'Annonciation,
peinte en monochrome au revers des portes.
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la salle des cartes géographiques


les cartes sont intéressantes mais les plafonds... ouahhhhh !


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maintenant la Tribune
interdiction d'y entrer

Cette salle octogonale date de 1584 et a été commandée par François 1er de Médicis pour y "stocker" les objets les plus précieux.
Francesco I a conçu cette petite salle comme un lieu ressemblant à un écrin et qui représentait les 4 éléments du monde naturel :
- la terre représentée par le sol à 8 segments (comme une grande fleur) aux marbres polychromes incrustés et représentations de plantes et animaux ;
- le feu représenté par les murs couverts de précieux velours rouge carmin ;
- l'air représenté par une lanterne élancée ouverte aux vents et 8 fenêtres qui s'ouvrent haut sur les murs, éclairant l'intérieur ;
- l'eau représentée par la coupole de 5 780 coquillages de nacre provenant de l'océan indien.
la coupole

le couloir oriental s'arrête un peu plus loin, au niveau du corridor du Mezzogiorno
profitons de cette pause pour admirer la vue sur l'Arno et le Ponte Vecchio

vue également sur les bâtiments de la galerie des Offices

la visite se poursuit dans l'aile suivante : le corridor de l'Ouest

au fil des salles quelques oeuvres qui m'ont "touchée"

Persée délivrant Andromède (1510 ou 1513) de Piero di Cosimo

Adoration des Mages (1496) de Filippino Lippi
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La composition est si riche en personnages qu'il est difficile de reconnaître les 3 sages venus d'Orient
pour rendre hommage à l'enfant Jésus devant lequel ils s'agenouillent
pour lui offrir les précieux cadeaux contenus dans des vases raffinés.
Parmi ces personnages l'attention se porte sur l'homme agenouillé à gauche qui porte une somptueuse robe jaune
de fourrure et qui porte un astrolabe : allusion au savoir astrologique des mages.
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La Sainte Famille (1490-1495) de Lucas Signorelli

maintenant, place à Léonard ! de Vinci bien entendu !
l'Annonciation (1472) de Léonard de Vinci
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Le tableau est largement considéré comme la première oeuvre de jeunesse de Léonard de Vinci,
réalisée alors que le maître était encore dans l'atelier d'Andrea del Verrochio.
Devant un palais Renaissance l'Archange Gabriel s'agenouille devant la Vierge et lui offre un lys.
Le thème sacré est placé par Léonard : décor naturaliste et terrestre.
A noter le bras droit anormal de Marie : il a l'air déformé et légèrement trop long.
Cela montre les premières recherches de Léonard de Vinci sur l'optique.
Le peintre a pris en compte un point de vue latéral, considérant l'endroit où serait installée la toile.
Il faut donc se positionner plus bas que le tableau ou à sa droite pour avoir un rendu "normal".
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l'Adoration des Mages de Léonard de Vinci
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Commandé par des chanoines augustins
pour réaliser le tableau du maître-hôtel
d'une église situé à l'extérieur des murs de Florence.
Léonard s'était engagé à le terminer en 30 mois...
En 1481 Léonard n'avait toujours pas terminé le tableau
mais quitte Florence pour aller à Milan.
Les Augustins attendent son retour puis décident de confier
l'exécution d'un autre retable à Filippino Lippi.
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Ce tableau de Vinci est donc une peinture suspendue à
un premier niveau d'esquisse.
A gauche le tableau initial...
Une restauration fut effectuée en 2010... Quel changement !
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le Baptême du Christ de Andrea del Verrochio et Léonard de Vinci
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Jésus reçoit le sacrement du baptême de Saint Jean sur les rives du Jourdain en Palestine.
Andrea del Verrochio aurait fait appel à son jeune élève Léonard qui a,
avec une habileté extraordinaire, exécuté la figure de l'ange de gauche.
Les études d'aujourd'hui sont orientées pour penser que l'intervention de Léonard était plus large
et qu'il serait également intervenu dans l'exécution du paysage fluvial et de la figure du Christ.
Il était habituel, dans l'organisation des ateliers artistiques du 15e siècle, que le contremaître concevait l'ouvrage,
laissant ensuite l'exécution des parties secondaires aux élèves et collaborateurs.
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Sainte Famille, appelée "Tondo Doni" (1506) de Michel-Ange

Vierge à l'Enfant et San Giovannino dite "Madonna del Cardellino de Raphaël

à l'extrémité du corridor, place aux sculptures
Laocoön et ses fils (1506) de Baccio Bandinelli
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Impressionnante sculpture en marbre massive du prêtre troyen Laocoön et de ses fils Antiphates et Thymbraeus
attaqués par des serpents de mer envoyés par Poséïdon.
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Il Porcellino
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Parmi les sculptures les plus populaires de la galerie, le sanglier doit également une grande partie de sa renommée
à sa réplique en bronze la plus célèbre placée sous la loggia du nouveau-marché (vue la veille).
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à ce niveau une vaste terrasse panoramique où vous pourrez reposer vos petits pieds fatigués
et vous accorder une pause fraîcheur

la visite se poursuit avec toujours de jolies oeuvres
The dream (1570-1575) de Alessandro Allori
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Charity de Francesco de'rossi detto Francesco Salviati
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le Massacre des Innocents (1557) de Daniele da Volterra
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Le sujet du tableau est l'épisode biblique
du massacre des innocents.
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Par rapport au texte de l'Evangile selon Matthieu,
les soldats d'Hérode combattent les mères qui tentent
de défendre leurs enfants.
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les Trois Grâces de Francesco Morandini
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Filles de Zeus et d'Eurimone, les trois jeunes filles sont la personnification de la beauté et de la grâce féminines.
Leurs noms sont : Eufrosine (la Joie), Aglae (la Splendeur) et Talia (la Prospérité).
Suivant l'iconographie traditionnelle d'origine helléno-romaine, Poppi les représente nues, selon la coutume classique
qui voyait dans le nu féminin la représentation d'une beauté idéale qui ne nécessite pas de fioritures.
Disposées en cercle avec le personnage central de dos, les trois femmes entrelacent leurs mains
dans une sorte de danse qui symbolise le cercle harmonieux de l'amitié.
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la Venus d'Urbino de Titien ou le portrait d'une masturbation
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Cette peinture est une oeuvre de grande influence sur la peinture du nu jusqu'à Manet.
Certains critiques d'art ont assimilé la main posée sur le sexe à une masturbation.
La représentation du geste est tout à fait exceptionnelle.
Titien ne l'a jamais reprise et aucun peintre non plus.
Sous cet angle le sujet paraît un peu osé, à la limite du pornographique.
Il met sur le devant de la scène un geste admis dans l'intimité du mariage.
L'historienne de l'art Rona Goffen a montré qu'au 16e siècle la science disait que les femmes ne pouvaient être fertilisées
qu'au moment de leur jouissance.
Certains médecins suggéraient donc aux femmes mariées de se masturber avant le coït pour avoir un enfant.
C'est donc un tableau imaginé dans un contexte de mariage.
Le myrte sur la fenêtre, les roses dans la main droite, les deux coffres du fond et le petit chien endormi sur le lit
sont aussi des symboles liés au mariage.
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plus loin une statue, celle de Marc Gradivus (1559) par Bartolomeo Ammannati
L'oeuvre en bronze coulé représente le dieu romain Mars marchant vers le chef d'une armée avec une matraque dans la main droite et une épée dans la gauche (maintenant manquante).
Spinario
sculpture grecque en marbre
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La statue représente un garçon assis sur un rocher,
déterminé à retirer une épine de son pied,
probablement coincée alors que le garçon
écrasait les raisins lors des vendanges.
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C'était un motif répandu et bien connu dans l'Antiquité,
probablement créé en Grèce au 3e siècle avant JC.
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j'ai oublié de noter le nom de cette oeuvre mais j'ai beaucoup aimé
toute la tendresse qui s'en dégage
Judith décapitant Holopherne de Artemesia Gentileschi
tableau d'une des rares femmes peintres de la Renaissance

Medusa du Caravage
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Méduse était une créature monstrueuse de la mythologie grecque, capable de pétrifier
quiconque la regardait dans les yeux.
Persée l'a décapitée en usant d'un bouclier poli comme un miroir, évitant ainsi son regard.
Caravage représente ici la gorgone quelques instants après son exécution,
sans oublier les détails du sang qui jaillit de son cou
et des serpents grouillant dans un ultime effort.
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Bacchus du Caravage
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Le Caravage, protagoniste dans la 1ère décennie du 17e siècle d'une révolution de la peinture qui a envahi toute l'Europe,
affiche dans cette oeuvre une interprétation naturaliste magistrale du monde végétal :
la corbeille de fruits et la coupe de vin offertes par Dieu reflètent une vie frugale, la convivialité et l'amitié.
Bacchus a une expression étourdie par le vin.
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l'Adoration de l'Enfant (1619) de Gerrit van Honthorst

Et voilà ! Nous en avons terminé avec la Galerie des offices ! 3 h 30, c'est le temps qu'il nous a fallu pour apprécier les oeuvres en prenant notre temps pour admirer celles qui sont le plus connues ou celles qui nous ont le plus intéressées. No stress, nous avons profité. Comme d'hab en fait !
Nous sortons et décidons de reposer nos petits pieds à la terrasse du Il Bargelo, sur la Piazza della Signoria. Il fait beau, il fait chaud, le cadre est magnifique, on est bien... du coup on commande aussi des sandwichs pour le déjeuner.

Ensuite, petite pause à la chambre d'hôtel et hop ! nous repartons !
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