Jour 14 - Route pour Merida

Jour 14 - Route pour Merida avec visite d'une hacienda en chemin

flèche à garder Lundi 16 Mars

Quand la covid nous fait changer nos plans dès le matin

Cette nuit les moustiques m'ont un peu laissée tranquille. Bon en même temps je m'étais aspergée de produit répulsif avant de me coucher ! Résultat nous nous sommes endormis dans les vapeurs de citronnelle !

Sinon ce matin youpi youpi nous avons de l'eau pour nous doucher, double youpi youpiyoupielle est chaude !

Nous partons prendre notre petit-déjeuner sensiblement pareil à celui d'hier : toujours aussi bon et copieux.

Le moral est au beau fixe, notre voyage se déroule sans anicroche, sans perturbation due au covid... jusqu'à ce que Valérie vienne nous informer que le site de Chichen Itza ferme à compter de demain ! Stupeur ! stupeur Déception ! pleurerEt voilà, nous sommes rattrapés par le vilain virus ! Notre moral retombe dans nos baskets tongs (si si c'est possible !). 

On continue de manger sans grand enthousiasme, surtout Dominique qui se faisait une joie de découvrir ce site, le plus représentatif du Yucatan...

Et soudain Valérie revient nous dire qu'elle a mal compris, Chichen Itza ne fermera que du 20 au 22 mars inclus, jours de l'équinoxe du printemps. Ce sont des jours de très forte affluence touristique car, à cette période se produit un phénomène bien particulier ici à Chichen Itza : la position du soleil produit un jeu de lumières et d'ombres qui fait apparaître la silhouette d'un serpent à plumes sur l'escalier de la grande pyramide. Ce phénomène représente la descente du dieu Kukulcan sur terre et l'illusion est saisissante lorsque la lumière du jour décroît.

Ayant prévu de visiter le site le 20 mars nous revoyons nos plans et irons le 19. On s'en tire ici à bon compte mais ce ne sera plus le cas les jours prochains. C'est à partir de maintenant que la suite du périple et nos projets seront fortement perburbés par des fermetures de sites inopinées, avec un manque total d'informations, ou alors des informations erronées ou contradictoires tant auprès des responsables des hôtels que des groupes facebook dédiés... P_____N de COVID !

Route pour Merida avec visite de l'hacienda Sotuta de Peon

Pour l'instant nous quittons Santa Elena pour rejoindre Merida, notre prochaine étape. Sur la route nous ferons un arrêt à l' HACIENDA SOTUTA DE PEON.

l'itinéraire Santa Elena - hacienda Sotuta de Peon - Merida

itinéraire santa elena - merida

Après avoir traversé de nombreux petits villages ponctués de topes tous plus impressionnants les uns que les autres nous arrivons une heure plus tard à l'hacienda.

Afin d'être certains de bénéficier d'une visite guidée en français nous avions réservé dès janvier 2020 un créneau pour 10 heures. Il est 9 h 30, nous sommes dans les temps.

Visite de l'Hacienda Sotuta de Peon
(tour simple : 650 MXN/personne mais les prix sont passés à 675 MXN en mai 2021)

Si vous aussi vous désirez réserver la même visite que nous, consultez leur site ICI et choisissez dans "Musée vivant" l'option "Visite partagée de henequen".

bon à savoir
  N'oubliez pas d'enfiler votre maillot de bains ! La visite se conclut par un plouf dans le cenote de l'établissement !


une fois arrivés nous nous dirigeons à l'accueil
tout va bien (ouf !), notre réservation a été prise en compte


hacienda sotuta peon

en attendant que la visite commence nous nous baladons aux alentours

sotuta peon

sotuta peon sotuta peon


Alors, avant de commencer la visite et pour vous la rendre plus agréable, qu'est-ce qu'une hacienda ? Une hacienda est une exploitation agricole de grandes dimensions entourant des locaux d'habitation présentant fréquemment un grand intérêt architectural. Les haciendas sont originaires d'Espagne et ont été importées par les espagnols durant leur colonisation.

L'état du Yucatan comptait plus de 1 000 haciendas dont la principale source d'exploitation était le henequen (ou sisal). Le henequen a fait la richesse de la région pendant un siècle, des années 1850 jusqu'aux années 1950. La quasi totalité de l'état était consacrée à la culture de cet "Or Vert".

Et là vous vous dites : "oui mais bon, c'est quoi le henequen ?". Patience, je vous explique :

le henequen c'est ça !
une plante ressemblant à un gros cactus

henequen

On extrait des feuilles du henequen des fibres dures qui étaient utilisées pour la corderie, la ficelle, les sacs, l'ameublement. Toute l'activité de l'hacienda consistait en l'extraction, le séchage et le pressage de la fibre.

Une fois ce travail effectué, cette fibre végétale était expédiée par bateau dans le monde entier au départ de la ville de SISAL, raison pour laquelle le henequen est également appelée sisal. Pourquoi ? Tout simplement parce que les bateaux chargés de la fibre portaient l'inscription SISAL, du nom du port de partance. Ainsi, lorsque les bateaux arrivaient en Europe les gens disaient que le sisal était arrivé. !

Une fois vidés de leur chargement les bateaux étaient remplis de meubles et de produits de luxe provenant d'Europe et de France. C'est pour cela aussi que les haciendas mexicaines étaient souvent meublées de meubles français ! france

L'industrie du henequen s'est malheureusement effondrée à cause de la pétrochimie et l'apparition du plastique et des fibres synthétiques. Le processus de transformation du henequen était très long et pas assez rentable. Pour preuve quelques chiffres :

  • lorsque l 'on plante le henequen il faut attendre 7 ans avant de pouvoir couper les premières feuilles ;
  • on ne peut couper que 7 feuilles par plante tous les 6 mois ;
  • une fois la fibre extraite il faut la faire sécher 8 heures au soleil ;
  • la plante meurt au bout de 25 ans.


Aujourd'hui il n'existe plus aucune hacienda qui produise encore de la fibre de henequen dans le Yucatan. L''hacienda Sotuta de Peon est la seule qui offre la possibilité de comprendre le fonctionnement d'une telle exploitation, la production de la fibre n'existant encore que pour la démonstration.

Allez, maintenant, place à la visite !

Notre guide Yvan arrive et rassemble ses troupes. Notre groupe est constitué d'une petite dizaine de français et d'anglais, la visite aura lieu en anglais et en français, langue très bien maîtrisée par Yvan.

la visite commence par la maison des maîtres
on peut déjà juger de la richesse des propriétaires

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le balcon... bon déjà ça en jette

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quelques magnifiques objets décoratifs agrémentent les murs et les consoles

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sotuta peon sosuta peon


nous entrons... en enfilade une salle à manger, puis une seconde
et dans le fond la cuisine

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le bureau du maître

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la seule et unique chambre...

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Ici Yvan nous explique que le maître possédait plusieurs haciendas mais n'y vivait pas. Il ne faisait qu'y passer afin de régler ses affaires. Ainsi n'y avait-il qu'une seule chambre avec un seul lit pour toute la famille. Les autres membres de la famille dormaient dans des hamacs, ce qui les arrangeait bien tant il faisait chaud.

la salle de bains

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Une hacienda était un peu un Etat dans l'Etat : elle avait ses propres lois, des prisons, une monnaie spécifique utilisable uniquement sur ses terres et, malheureusement, traitait ses ouvriers comme des esclaves...

nous voici sur le balcon arrière

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une statue de type Chac Mol

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vue sur les superbes jardins

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et nous repassons par la cuisine

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ce décor en faïences bleues et jaunes est d'un très bel effet

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La visite de la maison, qui se résume à ces quelques pièces, est maintenant terminée. Il aura quand même fallu 20 ans à l'actuel propriétaire pour la rénover (de 1985 à 2005) mais le travail réalisé est remarquable.

Nous rejoignons les "ateliers", ce qui s'avère en fait le plus intéressant, surtout que c'est maintenant que nous aurons droit à un pot de bienvenue !

Je me trouve à cet instant face à un dilemne... soit vous faire la visite en suivant les étapes successives de l'extraction de la fibre, soit vous la proposer telle que nous l'avons faite, à savoir un peu dans le désordre ??? Que faire ?... Après mûre réflexion j'ai décidé de vous la proposer dans l'ordre logique du travail de la fibre. Vous êtes prêts ? On y va !

étape n° 1 : l'extraction de la fibre
les feuilles, autrefois coupées à la main dans la plantation, arrivaient dans l'hacienda pour y être broyées

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bien entendu il n'y avait à l'époque pas d'engin motorisé
des chemins équipés de rails facilitaient la traction de larges chariots de collecte tirés par des chevaux

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les feuilles arrivent ici, dans le grattoir

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c'est ensuite cette grosse machine qui déchiquetera les feuilles pour en extraire la fibre

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 un ouvrier récupère la fibre en bout de course

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pendant que les "déchets" tombent directement dans un wagonnet
les déplacements à l'intérieur de l'hacienda se faisaient sur des plateformes en bois tirées par des mûles

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chaque feuille ainsi dépouillée était séchée au soleil durant 8 heures

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la fibre destinée à l'exportation était ensuite mise en bottes
puis compactée dans une presse pour obtenir des balles de henequen

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concernant la fibre destinée à être transformée sur place pour devenir ficelle
elle est d'abord peignée à la main à travers des crochets
afin de séparer la fibre courte de la fibre longue, l'opération devant durer 5 minutes

la fibre courte, la plus fine et la plus fragile, reste coincée dans les dents de l'appareil
tandis que la longue, la plus forte, reste dans la main de l'ouvrier

la fibre longue est conservée pour la fabrication de la corde et la courte, pour ne pas la gâcher, sera utilisée
pour la confection d'articles de toilette consacrés à l'exfoliation du corps

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Yvan faisait un peu le show, une façon efficace et sympathique de maintenir l'attention

 
 

ces fibres sont ensuite façonnées par torsion pour devenir cordage
le système utilisé est totalement manuel

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la grosseur de la ficelle dépend du nombre de fibres utilisées
et celle de la corde du nombre de ficelles réunies
vous comprendrez mieux sur cette vidéo

 
 

ce panneau montre tous les gabarits de cordes possibles

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des machines à filer effectuent également le même travail

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d'autre machines terminent ensuite le travail
pour confectionner des bobines

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ici une machine dédiée à la fabrication d'une corde très épaisse

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pour conclure la création de petites bobines de poids à peu près identiques

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enfin Yvan nous montre les différents tissages du sisal
en fonction des grosseurs de corde

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Et voilà, nous avons terminé la visite de l'hacienda et des ateliers (durée de la visite : 1 h 15). Mais tout n'est pas terminé ! En route maintenant pour un petit plouf !

Plouf plouf ce sera toi qui ira te baigner dans un cenote !

et c'est en chariot tiré par une mûle que nous y allons

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on traverse la grande propriété de l'hacienda

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assez désertique mais, tout au fond de la propriété...

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se trouve le complexe hôtelier
à noter que l'hacienda propose dispose également d'un restaurant

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Nous faisons un arrêt pour rencontrer Don Antonio, "un homme âgé et sage qui parle la langue Maya" dixit Yvan. Il va nous faire visiter sa hutte, va nous raconter sa vie du temps où il travaillait pour l'hacienda, du temps où l'industrie était la richesse de la région, et va gentiment accepter de se faire photographier en compagnie des touristes. Bien entendu le tout contre quelques pesos sonnants et trébuchants... Bref le bel attrape-touristes ! Nous ça nous a fait plutôt rigoler et on a attendu que ça se passe, nous n'avions qu'une hâte : aller au cenote ! 

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Après cette rencontre "fortuite" avec le vieux Don Antonio on remonte dans la carriole, direction le cenote. A l'entrée un truck bar nous tend les bras et nous allons goûter à leur spécialité : la margarita au sisal : c'est bon et c'est fort !

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l'entrée du cenote Dzul Ha
visible après avoir descendu un escalier

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Avant d'y entrer nous devons nous soumettre à une douche obligatoire. Heureusement un bloc sanitaires très propre avec douches, WC et cabines pour se changer est à notre disposition.

le cenote est un cenote fermé avec un petit puits de lumière

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vous angoissez à l'idée d'y faire trempette ?
pas de souci, des gilets vous seront prêtés

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Plouf ! Nous barbotons de longues minutes et profitons de cette ambiance très particulière et assez magique. Nous remontons cependant avant les 30 minutes "autorisées" car l'eau est assez fraîche et ce n'est pas ici que l'on peut faire des longueurs pour se réchauffer !

On remonte, on se change et hop ! Tout le monde remonte en carriole pour faire le chemin en sens inverse et rejoindre l'entrée de l'hacienda.

Il est maintenant 13 h 30 et, après être restés 3 h 30 sur place nous remontons en voiture, direction Merida.

Notre avis sur la visite de l'Hacienda Sotuta de Peon

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Nous avons été enchantés par cette visite de l'hacienda qui nous a permis de découvrir un autre aspect de la région et de voir autre chose que les temples et cénotes.

La visite guidée est très ludique et vraiment instructive, l'organisation au top et le guide super sympa.

La plongée dans un cenote fermé pour conclure fut un réel plaisir et une bonne occasion de se rafraichir !

Si le coeur vous en dit et si votre porte-monnaie le permet..., vous pouvez prolonger l'expérience en dormant sur place dans l'un des bungalows mis à la location puis reprendre des forces dans le restaurant qui propose des spécialités yucathèques.

 

Allez, on reprend la route, direction Merida. En chemin nous nous arrêtons pour déjeuner. Au menu quelques chips et madeleines achetées dans la boutique d'un village.

déjeuner

Arrivée à Merida et présentation de l'hôtel

Enfin, à 15 heures nous arrivons à notre hôtel à Merida. Nous avons réservé les 3 prochaines nuitées à l'hôtel Luz en Yucatan, toujours sur la plate forme Booking.Com. (plus d'infos ICI).

l'hôtel est situé dans une petite rue,
à quelques pas de la place principale de Merida 

Luz en Yucatan Merida

Luz en Yucatan Merida

Luz en Yucatan Merida

dès l'entrée on s'y sent bien x

Luz en Yucatan Merida Luz en Yucatan Merida


Après un accueil sympathique et chaleureux à la réception, nous rejoignons la chambre.

nous traversons un couloir bordé de quelques chambres
bon à savoir 
ces chambres sont dépourvues de fenêtre ouvrant sur l'extérieur 

Luz en Yucatan Merida

quelques alcools en "libre service" ça vous dit ? 

Luz en Yucatan Merida

l'accès à quelques chambres à l'étage

Luz en Yucatan Merida

sur l'arrière cette sympathique piscine où nous
passerons d'agréables moments

Luz en Yucatan Merida

notre chambre, la Pina, est à l'étage (à droite sur la photo)

Luz en Yucatan Merida

notre terrasse privative

Luz en Yucatan Merida

avec vue sur la piscine

Luz en Yucatan Merida

la chambre, super confortable
avec un lit king size, téléviseur, climatisation et ventilateur

Luz en Yucatan Merida Luz en Yucatan Merida


également une grande fontaine à eau,
une cafetière électrique avec dosettes de café, thé, sucre
et un réfrigérateur dans lequel nous attendaient 2 bonnes bières en cadeau de bienvenue 

Luz en Yucatan Merida

la grande salle d'eau avec douche à l'italienne

Luz en Yucatan Merida Luz en Yucatan Merida


on débarrasse les valises et on se pose un moment
d'abord dans le hamac

Luz en Yucatan Merida

puis à la piscine

Luz en Yucatan Merida

Vers 18 heures nous partons faire un petit tour en ville que je vous présenterai plus en détails demain.

Déjà nos premières impressions en nous baladant : pas de coup de coeur pour Mérida ! Est-ce parce que la ville se vide de ses touristes ? Manifestement la covid commence à poindre le bout de son nez : contrairement à ce que j'avais lu il n'y a aucune animation, aucun concert, aucun spectacle de danses folkloriques et pas mal de restos ont fermé leurs portes...

On s'installe à la terrasse d'un resto italien situé sur la place : La Trattoria la Pasta.

la bière ne sera pas italienne

Merida

mais les plats le seront

Merida Merida

Si ici au Mexique la pandémie de covid n'en est qu'à ses débuts, en France la situation ne fait qu'empirer...

LA SITUATION SANITAIRE EN FRANCE

Les cas de contamination à la COVID ne font qu'augmenter et le bilan sanitaire mondial s'élève à plus de 7 000 morts à la mi mars,
l'Europe étant devenue l'un des principaux foyers de la pandémie.

Le nombre de cas confirmés de malades du coronavirus en France passe de 4 500 cas à 5 423 cas dépistés
(dont 400 graves ainsi que 12 décès) dans la journée du 15 mars.

Après une campagne sanitaire de recommandation des gestes barrières, hygiéniques et de distanciation physique, 
Emmanuel Macron s'adresse aux français le lundi 16 mars au soir et déclare :
"La france est en guerre"
Il annonce le confinement de la population du 17 au 27 mars.
Ces mesures de confinement seront prolongées d'abord jusqu'au 15 avril puis jusqu'au 11 mai.

Alors qu'ici nous poursuivons notre voyage librement, les résidents français se voient limités dans leurs déplacements au strict nécessaire,
dans un temps et des distances restreints, le tout munis d'une attestation de déplacement.

Les magasins et entreprises "non essentiels pour la vie de la Nation" et les lieux de sociabilité et de loisirs
(bars, restaurants, cinémas...) doivent également baisser leur rideau.

En apprenant cette flambée de l'épidémie et les mesures sanitaires qu'elle engendre nous avons le moral qui retombe un peu et pensons à nos proches en France... Nous commençons également à nous poser pas mal de questions : pourrons-nous poursuivre notre voyage ? La France va-t-elle demander le rapatriement de ses concitoyens ? Les aéroports vont-ils fermer ? Et si non, le programme de nos prochaines visites va-t-il être perturbé ? 

C'est donc l'esprit un peu embrumé que nous rejoignons la chambre en pensant au programme du lendemain, à savoir la visite de la réserve de Célestun flèche à garder 

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