Jour 15 - Merida

Jour 15 - Balade en bateau dans la réserve de Celestun, ou pas !

 Mardi 17 Mars
 1er jour de confinement en France

Après une bonne nuit, l'hôtel ne proposant pas de petit déjeuner, nous partons en ville. Dominique avait repéré pas mal de cafés sur Tripadvisor mais beaucoup sont fermés, tout comme beaucoup de boutiques et restos... Est-ce l'heure matinale ou l'un des effets du virus ? Nous aurons la réponse plus tard.

L'un des café repéré par Dom, le Café Bendito situé à 5 minutes à pied de l'hôtel est ouvert. On s'installe à l'une des tables sans grande conviction : ce n'est pas très propre et le gérant ne comprend pas un mot d'anglais. On pourra quand même manger des pan cakes et une omelette mais pas de possilité d'avoir un café ou un jus de fruits ! On se demande qui a bien pu écrire les bons avis sur Tripadvisor ? Hors de question de revenir ici demain ! Nous nous arrangerons autrement.

pas très appétissant n'est ce pas ?

Ce matin, en route pour la réserve de Celestun, principale raison de notre halte à Merida. Situé à 1 h 30 de Merida, Celestun est un petit village tranquille de pêcheurs près duquel se trouve une réserve naturelle de 600 km2, lieu de passage de nombreux flamants roses en hiver. C'est surtout pour ce site que les touristes viennent ici : il est possible d'y faire une balade en lancha pour y observer les fameux flamants roses mais aussi des cormorans, pélicans et hérons. Après cette balade la journée peut se poursuivre sur la plage du village.

Il est 9 h 30, nous partons récupérer Titine au parking et en route ! 

Après une heure de route nous nous engageons sur une longue ligne droite. A l'entrée de cette route un gars en uniforme, assis sur une chaise est en train de consulter son smartphone. On se pose quelques questions mais le gars est très occupé et ne nous voit même pas passer. On continue.
30 minutes plus tard on tombe sur un barrage improvisé. Oh oh... ça s'annonce mal et on a comme l'impression qu'on ne verra pas la réserve de Celestun... Là des policiers et militaires armés jusqu'aux dents invitent les voitures de touristes à rebrousser chemin. On tente de négocier en expliquant qu'on est arrivés depuis le 3 mars, rien à faire : ils ne veulent rien entendre et je vous garantis qu'on n'a pas insisté ! 
L'accès à la réserve est interdit, tout comme l'accès au village et ses plages, interdiction non pas décidée par les autorités fédérales mais par les habitants eux-mêmes pour se protéger de la pandémie ! Nous serons malheureusement confrontés à ce genre de situation les jours suivants.

On refait donc la route en sens inverse. Dans la voiture l'ambiance est moins joyeuse qu'à l'aller et plusieurs sentiments se mêlent : grosse déception, inquiétudes quant à la suite du voyage, et me concernant une grosse colère : grosse colère à cause du mec assis sur sa chaise en train de surfer sur son smartphone dont la mission était manifestement de filtrer les voitures et prévenir les touristes que la route leur serait barrée plus loin. Grosse colère d'avoir gaspillé de l'essence et d'avoir perdu du temps en roulant 3 heures pour rien ! Grosse colère de n'avoir lu aucune info sur les nombreux groupes facebooks concernant la fermeture de Celestun ! Bref c'est pas le jour à me faire C___R aujourd'hui !

Bon, étant donné que la matinée est franchement fichue, on rentre à l'hôtel après un arrêt "shopping alimentaire" : chips et bière pour déjeuner ce midi au bord de la piscine et brioches et confiture pour le petit déjeuner des 2 prochains jours. Bah oui, il est hors de question qu'on retourne chez Café Bento !

Après un repas de roi au bord la piscine et une bonne sieste à la fraîche dans la chambre, en route pour la visite de Merida.

On est à peine sortis de l'hôtel qu'on se prend une bouffée de chaleur dans le visage ! Quelle calor ! Encore heureux qu'on a attendu un peu avant de partir !

POUR NE PAS MOURIR IDIOT, UN PEU DE CULTURE

Merida se situe sur la côte ouest du Yucatan, près de l'épicentre du cratère de Xhicsulub, "petit trou" de quelques 180 km de diamètre
causé par la chute d'une météorite il y a 65 millions d'années.
Ce cratère forme l'une des zones d'impact la plus grande au monde.
On estime que le bolide qui l'a formé mesurait au moins 10 km de diamètre et il paraît même que ce serait
lui qui serait responsable de l'extinction des dinosaures  !

le cratère en question

Sinon, concernant la ville de Merida, pas grand chose à en dire : fondée en 1542 par les conquistadors espagnols,
elle fut nommée ainsi d'après la ville de Merida en Espagne.

Comme de nombreuses villes espagnoles elle a été construite autour d'une place centrale avec un système de rues en quadrillage.

La ville est bordée de plusieurs portes, vestiges de l'ancienne muraille de fortification. Pour info nous n'avons vu aucune de ces portes lors de la visite...

Merida est aussi appelée "cité blanche", officiellement à cause de sa propreté apparente
ou de la roche calcaire utilisée pour fonder la ville et sa cathédrale.
Officieusement et d'après quelques locaux, ce serait parce que les conquistadors
voulaient en faire une ville de blancs en chassant et en exterminant tous les Mayas.

et nous voilà partis !

on se rapproche doucement de la Plaza Central

l'église "Rectoria El Jesus Tercera Orden Colonial Church"
fermée, nous n'avons pas pu la visiter 

Croquette et moi discutons et évoquons le fait que nous ne sommes pas tombés sous le charme de Merida,
surtout si l'on compare à Campèche vue précédemment

sur une façade, ces représentations de la Catrina 

oui ok mais bon, pas de quoi se rouler par terre,
sauf que sous le balcon se trouve un Burger King,
excellente adresse où manger autre chose que la nourriture mexicaine 

ici la Plaza Grande avec ses calèches et ses pauvres chevaux...

les lettres MERIDA avec derrière la cathédrale San Ildenfonso

J'avais lu que cette place était une véritable scène ouverte le soir avec concerts, représentations de jeu de pelote, danses folkloriques etc... Nous n'avons rien vu de tout ça. L'ambiance était morose et triste à mourir et la ville se vidait de ses habitants et des quelques touristes encore présents. Nous supposons que ce sont les premiers effets de la pandémie.

datée de 1561 elle serait la plus vieille cathédrale du Mexique

Elle aurait été construite avec les pierres d'anciens temples mayas qui se trouvaient à cet emplacement.

Les habitants de Merida aiment raconter que la véritable cathédrale se trouve au Pérou : la légende veut en effet que, sur le bateau venant d'Espagne, les plans de construction aient été confondus avec ceux destinés à la  ville de Lima.

Le crucifix derrière l'autel serait l'un des plus grands du monde... On veut bien le croire mais on ne l'a pas vu !! Alors ne me demandez pas pourquoi nous ne sommes pas entrés à l'intérieur de la cathédrale je ne m'en souviens plus : était-elle aussi fermée ? N'avons nous même pas pris la peine d'aller voir ? Aucune idée ! Et oui, quand je vous disais que nous n'avons pas été charmés par la ville je ne vous mentais pas !

de l'autre côté de la place le Palais Municipal
reconnaissable à sa façade rose

toujours sous des températures extrêmes
nous arrivons au Passage de la Révolution

longue galerie couverte d'un dôme transparent,
ici le moderne remplace l'ancien

je n'ai trouvé aucune info concernant la signification de ces oeuvres

après avoir traversé le passage, autre ambiance

ici des boutiques destinées aux locaux, 
avec des vitrines qui ne donnent pas envie du tout !

Suivant les conseils de voyageurs, nous nous dirigeons vers le Marché Municipal Lucas de Galvez situé calle 54. Ce marché, réputé pour être grand et animé, comprend plusieurs allées avec chacune sa spécialité : chapeaux, tuniques typiques, hamacs...

l'entrée du marché

Alors, je ne sais pas si on s'est "trompés d'adresse" ou si les commentaires élogieux sont faux, toujours est-il qu'on n'a rien vu d'intéressant ! que de la nourriture ! 

Nous sommes vite ressortis rejoindre une atmosphère plus saine. Bah oui, ici aucune distanciation sociale et pas de masques ! Quand on pense que ce matin on a été virés comme des malpropres de la réserve de Celestun pour une balade à l'air libre ! C'est à n'y rien comprendre. Bref j'ai les nerfs, il fait chaud, j'aime pas Merida. Dommage pour vous cher lecteur vous  n'aurez pas grand chose à vous mettre sous la dent comme info sur la ville. On a zappé beaucoup de rues et on rentre à l'hôtel faire un plouf plouf dans la piscine.

Le soir on va dîner au Bryans Burger sur le Parque Santa Lucia. On y a bien mangé, l'accueil est sympa mais nous avons été invités à quitter les lieux à 22 heures, heure de fermeture de tous les bars et restos dans Merida...

heureusement il y a toujours une bonne bière pour nous remonter le moral !

ambiance aux chandelles... on n'y voyait rien !

Sur ce, comme il n'y plus rien à faire en ville, on va se coucher ! Demain en principe au programme, petit tour dans des cenotes si le virus le veut bien