Jour 16 - Merida
Jour 16 - Une matinée sympa pour une fin de journée pesante
Mercredi 18 Mars
jour 2 du confinement en France
Toujours à Merida, toujours à l'hôtel Home Luz en Yucatan, c'est d'assez bonne humeur que nous nous réveillons et que nous déjeunons avec le ravitaillement acheté la veille.
Certes cette bonne humeur ne fera qu'un temps, le reste de la journée s'avèrera moins réjouissant car le Covid va se rappeller à notre bon souvenir les prochains jours...
Bon pour l'instant tout roule et nous suivons notre programme, à savoir visiter de nombreuses cenotes aux alentours de la ville. Pour commencer, direction le cenote de CUZAMA, mais je devrais plutôt dire LES cenotes de Cuzama.
Il est 8 h 30, en route pour Cuzama !
itinéraire pour rejoindre les cenotes de Cuzama
Nous roulons pendant une bonne heure en traversant un tas de petits villages ponctués de topes tous plus impressionnants les uns que les autres et CUZAMA et HOMUN font leur apparition sur les panneaux indicateurs. Nous bifurquons sur la droite et passons dans Cuzama puis, en suivant les indications, bifurquons à nouveau sur la droite pour arriver devant l'entrée du trio de cenotes de Cuzama.
l'accès au site
Le trio de cenotes de Cuzama
(parking gratuit - entrée 200 pesos/personne - gilet sauvetage : 30 pesos/1)
On se gare sur un parking pratiquement vide... peu de monde, tant mieux !
On s'acquitte des droits d'entrée et on décide de louer des gilets de sauvetage. Perso ça me rassure : je sais nager (j'ai même eu mon brevet de 1000 mètres à l'école ) mais j'ai toujours peur de nager quand je vois pas le fond !
On est invités à monter dans une carriole et roule ma poule ! Bon ce n'est pas une poule qui nous tire mais un cheval... je suis pas fan mais bon, il paraît qu'ils sont choyés et de toutes façons on ne peut pas faire autrement.
Le site a été créé par une coopérative touristique. On se trouve ici sur les terrains de l’ancienne hacienda de Chunkanán. On utilise l’ancien système de rails servant à l’époque à transporter l’henequen sur le vaste terrain pour aller d’un cenote à l’autre (environ 20 kilomètres aller-retour).
Ici à Cuzama vous pourrez plonger non pas dans 1, ni dans 2, mais dans 3 cenotes ! Ils se nomment respectivement, à partir de la billeterie : Chan Ucil, Bolonchojook et Chacsinicche. Nous allons directement au dernier cenote.
Le cenote Chacsinicche
On descend de la carriole et, munis de nos masques, appareils photos, gopro et serviettes de bain on rejoint le cenote à pied. A chaque cenote nous disposons de 30 minutes pour y barboter. Certains d'entre vous trouveront celà trop court mais cela nous a suffi.
un trou dans la roche... l'entrée ?
un peu étroit non ? et comment on fait pour descendre ?...
bah non, l'entrée est un peu plus loin !
un escalier métallique mène en bas
La descente n'est pas trop raide, ça va. Une fois en bas, on dépose nos affaires par terre. Et oui, ici pas de casier ! Il est bien entendu recommandé de ne pas emporter d'objets de valeur.
Le cenote Chacsinicche est un cénote souterrain fermé avec un puits de lumière. C'est impressionnant et je m'y sens même un peu mal à l'aise au départ mais je reprends très vite mes esprits et ne pense plus qu'à une seule chose : en profiter un max !
plouf !
la lumière et les racines des arbres qui dégringolent jusqu'au fond du cenote
on flotte tranquillement grâce aux gilets, tout est calme puisque nous ne sommes que 2,
on n'entend que les clapotis de l'eau que nous provoquons...
le fond du cenote est vide de toute vie
mais les rayons du soleil qui y "tombent" donnent un aspect magique aux lieux
Nous avons bien barboté, les 30 minutes accordées se terminent, nous remontons rejoindre notre "véhicule" et repartons en sens inverse pour le second cenote : le cenote Bolonchojool. Comme il n'existe qu'une seule voie de chemin de fer le "driver" a enlevé le chariot de ses rails pour le remettre dans le bon sens, tout comme le cheval ! Et si l'on rencontre une autre charrette arrivant en sens inverse, l'une des 2 doit "sortir des rangs" pour laisser l'autre passer, tout comme le Bamboo Train que nous avons emprunté au Cambodge.
Le cenote Bolonchojool
nous arrivons au cenote Bolonchojool
Ce cenote est également souterrain, avec un puits de lumière. En surface on ne voit qu'un petit trou et une échelle en fer qui descend jusqu'en bas. L'accès est très raide (déconseillé avec de très jeunes enfants).
la descente est raide, on s'enfonce dans le noir...
claustrophobes s'abstenir
ce cenote ressemble fortement au précédent
il est cependant moins profond
les roches qui jonchent le sol sont beaucoup plus visibles
ici aussi les fonds sont inhabités mais le spectacle du cône de lumière qui transperce la surface est magique
on se croirait sur une autre planète
Après une petite demi-heure on repart, direction le troisième et dernier cenote.
Le cenote Chan Ucil
le guide nous mène à l'entrée
cachée au milieu de troncs d'arbres
On se pose quelques questions quand on voit le guide nous allumer la lumière mais on comprend rapidement pourquoi en descendant les quelques marches d'un l'escalier métallique, puis des marches creusées dans la roche. Il y fait très très sombre : ce cenote est un cenote souterrain de type caverne d'environ 17 mètres de profondeur. Il y fait tellement noir que nous n'avons pas pu prendre de photo, celles qui suivent ont été extraites du site internet des cenotes de Cuzama lui-même.
ici présence d'importantes formations de stalactites et stalagmites
en bas des marches "la zone de baignade"
Cette zone n'a rien à voir avec les 2 précédentes. Ce n'est ici qu'un passage d'environ 20 mètres de distance, avec une profondeur d'environ 17 mètres. Cette expérience souterraine est très spéciale mais nous ne nous aventurons pas plus loin que le bas des marches : la zone n'est éclairée que sur quelques mètres mais très, voire trop sombre tout au fond. Un éclairage plus adapté tout le long du parcours aurait été le bienvenu.
Nous en avons terminé avec les cenotes de Cuzama. Nous prenons le chemin du retour en carriole sur la voie ferrée et rejoignons notre carrosse.
Notre avis sur le trio de cenotes de Cuzama
Nous ne regrettons absolument pas la visite !
Le spectacle de ces cenotes souterrains est magnifique et l'on éprouve des sensations de calme et de zénitude en s'y baignant... surtout si comme nous vous avez la chance qu'il n'y ait pas d'autres touristes !
Le plus beau des 3 cenotes est pour nous le 1er cenote, le cenote Chacsinicche. Le second est très bien aussi. Quant au dernier, qui n'a rien à voir avec les précédents, nous n'avons pas accroché, l'atmosphère y étant trop pesante à notre goût. Bon après nous avions eu aussi notre dose de baignade.
Nous avons trouvé les 30 minutes de baignade autorisées suffisantes et je suis pratiquement certaine que nous aurions pu les prolonger du fait du peu de monde lors de notre venue.
Pour résumer : si vous êtes dans les parages et si vous avez le temps, n'hésitez pas à y venir mais ne pas oublier que les accès aux cenotes sont compliqués avec de jeunes enfants.
Pour la suite de la journée, nous avons prévu d'aller voir d'autres cenotes dont la région de Merida regorge. Certains sont bien notés sur les forums, d'autres moins. Nous ne pourrons pas tous les visiter et il faut gérer les distances et temps de route. Ainsi nous avons décidé d'aller jeter un oeil au cenote Noh Mozon très réputé sur les forums et au cenote San Antonio de Mulix.
sur la route, petit arrêt photo
c'est en fait cette hacienda en ruines qui a attiré nos regards
ces anciennes haciendas sont nombreuses dans la région
beaucoup ont été laissées à l'abandon mais certaines ont été réhabilitées
en restaurants ou en hôtels, telle que l'hacienda San Pedro de Ochill
après vérification au retour, j'apprendrai que celle-ci est
l'hacienda Chunkanan
On repart à la recherche du cenote Noh Mozon... J'avais lu qu'après avoir roulé un bon moment il fallait tourner et emprunter un chemin caillouteux sur environ 5 km.
le seul chemin où nous pouvons tourner est celui-ci
Alors là, grosse question : on y va ? on n'y va pas ? On a de gros doutes, surtout que le gps indique un trajet de 12 km et 45 minutes de route. On continue la route principale mais le GPS nous ramène toujours au même endroit ! On commence à perdre patience et on décide de lâcher l'affaire, direction le cénote San Antonio Mulix. Dommage, j'aurais bien voulu aller le voir ce satané cenote ! Mais, après vérification à notre retour en France, je m'apercevrai que nous avons pris la mauvaise route (VILAIN GPS !). La preuve en photos ci-dessous.
ce que nous aurions du faire : suivre |
ce que nous avons fait : suivre le GPS... |
Sur la route pour San Antonio de Mulix nous nous arrêtons quelques minutes dans le village de TEKIT pour nous trouver quelque chose à nous mettre sous la dent pour le déjeuner.
tous ces petits villages hors des sentiers battus ont un charme fou
un étal ambulant de fruits et légumes nous tend les bras
au menu des bananes et des sodas achetés à la boutique du coin
En route maintenant pour le cenote San Antonio Mulix. Après une heure de route d'abord sur la 184 puis sur la 261 le cenote est indiqué, nous prenons à gauche, arrivons dans un village et... sommes bloqués par un barrage tenu par des locaux !!! Interdiction de passer, l'accès au village et au cenote est interdit aux touristes qui, bien entendu, pourraient éventuellement leur refiler le covid ! Exemple typique de désorganisation totale sur la gestion du virus au Yucatan : des décisions prises soit par le président mexicain, soit par les gouverneurs d'états, soit par les institutions locales, soit par les locaux eux-mêmes. Bien entendu nous n'avions pas eu l'info précédemment, je ne sais même pas si les locaux du coin savaient qu'il y aurait une fermeture de leur village !
de San Antonio de Mulix vous n'aurez que ce cliché pris au barrage
C'est déçus et le moral à zéro que nous faisons demi-tour... Et maintenant que faire ? Il est passé 15 heures, nous avons fait un tas de kilomètres pour rien, cela vaut-il la peine que nous essayions d'aller voir d'autres cenotes susceptibles d'être également interdits d'accès ? That is the question. La décision est vite prise : nous rentrons à l'hôtel à Merida.
Une fois rentrés on retourne se balader en ville en traînant des pieds.... et on dîne... et on rentre rapidement à l'hôtel.
Là les mauvaises nouvelles s'enchaînent ! Il paraîtrait que Valladolid où nous sommes censés aller dans 3 jours est fermée aux touristes . Encore une fois ce ne sont que des rumeurs qui circulent sur les forums et groupes de voyages... Info ou Intox ? impossible de le savoir et inutile de demander confirmation au gars de la réception, il ne saura pas nous répondre.
Ce n'est que le premier coup dur de la soirée qui n'est pas encore terminée : nous apprenons également que l'île de Holbox où nous avons prévu de terminer le voyage est également fermée aux touristes ! . Nous contactons immédiatement par mail notre hôtel à Holbox et demandons l'annulation de notre réservation en expliquant que nous avons appris que l'île fermait.
Rapidement il nous répond OK mais, si nous annulons nous n'aurons pas de remboursement, simplement un avoir sur une autre date. Bah oui gogolle ! on va revenir dans quelques années spécialement à Holbox pour profiter de notre réservation ! N'importe quoi !
Au final il nous informe que l'île n'est pas fermée et nous maintenons donc notre réservation. Mais il n'y a pas de fumée sans feu et, vu comment les choses tournent, nous ne sommes que très peu confiants sur la possibilité d'aller sur Holbox.
Bon, comme vous pouvez vous en douter, la soirée ne fut pas holé holé ! Espérons que demain aucune mauvais surprise ne viendra encore gâcher le séjour. Dominique est impatient de visiter l'une des 7 merveilles du monde : CHICHEN ITZA
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