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- MEXIQUE - Le Yucatan - du 3 au 28 Mars 2020
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- Jour 17 - Visite de Chichen Itza
Jour 17 - Visite de Chichen Itza
Jour 17 - Visite de Chichen Itza
Jeudi 19 Mars
jour 3 du confinement en France
Ce matin, c'est excité comme une puce que Dom se lève. Pourquoi donc me demanderez-vous ? Souvenez-vous, ce matin nous quittons Merida pour visiter CHICHEN ITZA ! Depuis le temps qu'il attendait ! Sans compter qu'à peu de choses près nous aurions pu ne pas la visiter... bah oui, souvenez-vous, nous avons avancé la visite d'une journée après avoir appris (par chance) que le site fermait demain pour 3 jours !
Mais bon il est hors de question de partir le ventre vide et c'est après avoir terminé nos réserves que nous prenons la route à 7 h 50.
Tout en suivant les indications du GPS nous roulons sur une belle route pratiquement dès la sortie de Merida. C'est simplement en arrivant à une gare de péage que nous nous apercevrons qu'en fait nous avons emprunté une autoroute ! Ce serait sympa de le signaler avant les gars !
itinéraire jusque Chichen Itza
Visite de Chichen Itza (parking : 80 pesos - entrée : 497 pesos/personne)
après 1 h 40 de route nous voici arrivés !
Nous entrons et sommes très surpris par l'ambiance à l'entrée : ici on sent le flux touristique à plein nez ! bâtiments neufs, propres avec services +++ : snacks, boissons, restaurant, DAB...
Nous nous acquittons des droits d'entrée, remarquons bien l'affiche signalant que le site sera fermé pour les 3 prochains jours et entrons.
un coup d'oeil vite fait au plan à l'entrée
j'avais imprimé celui-ci trouvé sur le net pour la visite
AVANT DE COMMENCER, L'HISTOIRE DE CHICHEN ITZA
GRANDIOSE ! C'est l'un des sites les plus vastes et les mieux conservés du Mexique qui s'étend sur plus de 300 hectares.
Le site a été désigné comme l'une des 7 nouvelles merveilles du monde, les 6 autres étant Petra en Jordanie, le Christ Rédempteur au Brésil,
le Machu Pichu au Pérou, le Colisée de Rome et le Taj Mahal en Inde et la Grande Muraille de Chine... en Chine
Chichen Itza était une ville majestueuse construite autour de 2 cenotes, d'où son nom "au bord du puits" (Chichen = puits / Itza = nom de la tribu).
Ancienne ville Maya, sa date de création semble remonter autour de 414-455.
Elle fut probablement, au 10e siècle, le principal centre religieux du Yucatan.
Pour faire court, la ville s'est d'abord développée dans le secteur connu sous le nom de Chichen Viejo (groupe de la série initiale) puis le second site,
le plus important pour les historiens, correspondant à la migration des Itzas, féroces guerriers toltèques descendus vers le sud au cours du 10e siècle.
L'architecture Toltèque est donc ici impressionnante.
Mais ce n'est pas terminé !
Cette civilisation Toltèque décline vers le 14e siècle, laissant la place aux Aztèques !
Leur réalisation la plus spectaculaire est la pyramide du Castillo ou pyramide de Kukulkan, du nom du mythique chef Toltèque.
Après le 13e siècle plus aucun monument important ne semble y avoir été construit et la ville déclina rapidement après 1440.
Les ruines n'ont été explorées qu'à partir de 1841.
Bon à savoir : la plupart des édifices étaient jadis en couleur !
Voilà, ça c'est fait. Je vous fais grâce des explications concernant les différences entre les architectures Toltèques et Mayas. Si vous désirez plus d'infos je vous invite à consulter notre cher ami Google en tapant simplement Chichen Itza sur votre clavier avec vos petits doigts agiles !
en ce qui nous concerne, go pour la visite !
les vendeurs commencent à s'installer...
En arrivant le matin dès l'ouverture les vendeurs sont peu nombreux mais ils investissent rapidement les places dédiées le long des allées. Leurs sollicitations incessantes pour vous tenter à acheter l'un de leurs articles sont parfois mal supportées par certains touristes mais pour nous pas de souci : nous avons vécu la même expérience lors de nos voyages en Asie. Cela nous fait sourire et restons toujours courtois en refusant poliment.
La pyramide de Kukulcan
au milieu d'une vaste plaine
l'imposante pyramide de Kukulcan nous accueille
cette photo aérienne reflète l'étendue du site
Egalement nommée El Castillo (château en castillan) par les conquistadors espagnols, c'est l'édifice le plus important et le plus spectaculaire du site.
grande pyramide en terrasses haute de 24 m du sol à la plate-forme supérieure
Il ne s'agit pas de la plus haute pyramide de la région (moins élevée que celle de Uxmal) mais c'est celle qui est dans le meilleur état de conservation. Il n'est d'ailleurs plus possible de grimper au sommet depuis 2007, ceci dans un esprit de conservation.
au sommet se trouve un petit temple contenant un trône de pierre sculpté en forme de jaguar aux yeux de jade
auquel fait face un chac mool sur lequel on déposait des offrandes
un tunnel très étroit dont l'entrée est située sous l'escalier permettait d'y accéder
la pyramide a une base carrée et une vocation calendaire.
La civilisations Maya a en effet développé à un degré très avancé l'astro-architecture
qui consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural
ainsi la pyramide présente 4 faces divisées en 9 plateaux et portant 4 escaliers avec chacun 91 marches,
plus une marche pour la plate-forme correspondant aux 365 jours du calendrier solaire
L'orientation et la construction de la pyramide sont telles qu'au moment de l'équinoxe du printemps, le soleil produit avec les arêtes de la pyramide une ombre portée qui fait croire que les grosses têtes de serpents au pied des escaliers sont prolongées par le corps ondulé d'un serpent. Ce serpent n'est autre que le dieu Kukulkan ou "serpent à plumes".
les têtes de serpents au pied de l'escalier
l'illusion du serpent qui ondule
(photo tirée du net)
Ce phénomène annuel provoque un afflux très important de mexicains et de touristes à cette période, d'où la fermeture exceptionnelle du site pendant 3 jours lors de notre voyage, covid oblige.
mais oui !!! Croquette était là aussi !
Après avoir longtemps admiré la pyramide de Kukulkan et en avoir fait le tour complet, direction le Temple des Guerriers et le Groupe des 1 000 colonnes.
ces temples sont situés là bas tout dans le fond, à gauche de la pyramide
Le temple des guerriers et le groupe des 1 000 colonnes
cernés de rouge sur le plan
le temple des guerriers est formé d'une pyramide d'environ 40 m de côté à 4 degrés, couronnée d'un temple
en haut d'un escalier très raide se trouve la représentation d'un Chac Mool,
intermédiaire entre l'homme et les dieux
cet étrange personnage a été sculpté dans la pierre dans une position à moitié couchée et reposant sur les coudes,
de telle sorte qu'il soutient sur le ventre un plateau destiné à recevoir les offrandes
faites aux dieux, en l'occurence les coeurs des victimes sacrifiées
le temple est précédé d'un portique à 4 rangs de piliers,
sorte de salle hypostyle qui se prolonge sur les côtés pour former le groupe des 1 000 colonnes
Ce complexe où abondent les représentations de guerriers servait de salle de conseil aux dirigeants de Chichen Itza. Les 60 piliers, formés d'un empilement de fûts carrés en pierre couronnés d'un abaque carré, devaient supporter un toit plat. Sur les 4 faces sont sculptés des personnages, soit au total 220 hommes et la déesse Ix-Chel, formant une procession qui se dirige vers le temple, la majorité étant des guerriers armés et des vétérans. Sur les 8 colonnes du centre, face à l'escalier, les personnages ont les mains nouées. Ce sont en fait des prisonniers, guerriers ennemis, qui vont être sacrifiés sur le Chac Mool au sommet du temple.
le groupe des 1 000 colonnes est un vaste quadrilatère orné de colonnes
qui devaient supporter un toit voûté aujourd'hui disparu
sur les colonnes sont représentés 2 211 guerriers tous différents
en procession vers le Temple des guerriers
les guides disent que ces guerriers sont emplumés et munis d'une lance...
bon je sais pas où ils ont vu ça mais nous on n'a pas vu de guerrier emplumé !
à l'arrière du groupe des 1 000 colonnes se trouve
la colonnade du coin nord est
Nous nous dirigeons maintenant vers
Le temple et cenote Xtoloc
le cenote Xtoloc
oui, bof bof...
moins majestueux (c'est peu de le dire) que le cenote sacré que vous verrons plus tard
Ce cenote est un puits naturel qui servait de dépôt et assurait l'approvisionnement en eau aux habitants de la Cité de Chichen Itza. Bien que moins beau que le cénote sacré, son importance fut vitale à la vie de la cité.
à quelques mètres du cenote se trouve le temple Xtoloc
Ce petit temple était composé de 4 pièces et reposait sur un soubassement un peu élevé.
Ce cenote et son temple doivent leur nom à un gros iguane nommé Ixtoloc qui vit dans cette région du Yucatan.
Suivez-nous ! Direction maintenant la tombe du Grand Prêtre.
La tombe du Grand Prêtre (El Osario Tumba del Gran Sacerdote)
et la Maison du Cerf (casa del Venado)
de style toltèque, la tombe du Grand Prêtre est une petite pyramide
flanquée d'un escalier sur chacune de ses faces
les restes d'un prêtre y furent découverts, d'où le nom
construite au-dessus d'une profonde cavité, la pyramide abrite un tombeau à son sommet
sur l'une des stèles a été déchiffrée la date de 842, la plus ancienne trouvée sur le site
les bases sont ornées de têtes de dragons, tout comme les angles du sommet de la pyramide
les escaliers sont décorés de serpents entrelacés et le temple est gravé
d'aigles (symbolisant le jour) et de jaguars (symbolisant la nuit)
pas loin la maison du cerf
très détériorée, elle doit sans doute son nom à une fresque représentant un cerf
malheureusement aujourd'hui détruite
direction maintenant le secteur de l'observatoire astronomique
dans ce secteur les allées sont, à cette heure,
complètement investies par les vendeurs
C'est ici, à l'entrée de l'allée, que vous pourrez acheter de quoi vous désaltérer et grignoter. Vous trouverez également des sanitaires. Profitez en, c'est le seul endroit une fois entrés sur le site où vous pourrez soulager vos vessies !
El caracol (observatoire)
l'observatoire est nommé caracol (escargot en espagnol)
du fait de sa forme circulaire et de la présence d'un escalier en colimaçon à l'intérieur
puisqu'il est interdit d'y monter il est difficile d'apprécier ses vastes dimensions
rien ne vaut une photo aérienne pour remédier au problème
il permettait aux Mayas d'étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise
chez les Mayas le cosmos représentait le champ d'action des forces sacrées
et les astres des dieux dont dépendait la vie de l'Homme
ainsi les prêtres Mayas ne sortaient jamais la journée, ceci afin d'avoir un oeil plus sensible
leur permettant d'observer les étoiles sans aucun appareil
l'observatoire permettait également d'observer le lever de la planète Venus attribuée au dieu Kukulcan
ses 4 entrées sont axées selon les points cardinaux et les meurtrières sont orientées de façon à
observer les phénomènes astraux
ainsi l'édifice ne possède pas de véritable symétrie architecturale
Pratiquement en face de l'observatoire se trouve
La Casa Colorada ou Chichanchob
édifice Maya de pur style Puuc où la couleur rouge dominait
dans sa partie supérieure une frise géométrique ou apparaît Chac
Pas loin se situent
Le temple des nonnes et son annexe (edificio de las monjas)
le temple des nonnes
il s'agit de 2 temples construits successivement l'un au dessus de l'autre
avec un escalier très raide et impressionnant
Ces temples doivent leur nom aux espagnols qui, dans un grand effort d'imagination, ont assimilé les nombreuses petites pièces à l'intérieur à des cellules de couvent.
L'ensemble est dans un bien piteux état, il faut dire qu'il fut exploré par un français qui fit sauter l'édifice à la dynamite pour voir ce qu'il avait dans le ventre ! Ah ces français !
à sa gauche, toute blanche,
l'Eglise
vue depuis le Patio de las Monjas
avec l'Annexe à gauche
l'entrée de l'annexe symbolise une grande bouche entourée de dents
au centre de la façade un grand prêtre (pense-t-on) assis pieds et mains croisés
à l'arrière toujous le temple des nonnes
Revenons un peu sur nos pas pour jeter un oeil au
Temple des planches sculptées (templo de los Tableros Esculpidos)
Ce bâtiment maya-toltèque doit son nom aux planches sculptées qui ornent les murs nord et sud avec des reliefs représentant des scènes de guerriers présidant à des cérémonies de fertilité et de vie. On veut bien le croire mais bon, il est interdit de s'en approcher et difficile de juger.
Nous en avons terminé avec ce secteur. Nous revenons sur nos pas et nous accordons une petite pause rafraichissement et repos avant de rejoindre le secteur du CENOTE SACRE et du TERRAIN DE JEU DE PELOTE.
pour celà on traverse la plaine sous un soleil éblouissant
un petit chemin (sacbé) conduit à 300 mètres vers le nord au CENOTE SACRE
Le cenote sacré
le cenote sacré mesure 60 m de diamètre pour une profondeur de 20 m
les chercheurs y ont trouvé des objets en or et en jade, ainsi que de nombreux ossements (dont 21 crânes d'enfants)
Ces trouvailles ont donné lieu à différentes spéculations sur la barbarie du temple Maya-Toltèque sacrifiant des humains en offrandes aux dieux. Certains y ont vu la barbarie d'un peuple sanguinaire pratiquant des sacrifices humains pour apaiser le dieu de la pluie Chac en période de sécheresse. De jeunes vierges chargées de précieux ornements auraient été précipitées au fond du cenote au cours d'une cérémonie solennelle qui se déroulait au lever du jour. D'autres estiment aujourd'hui qu'il s'agissait peut-être d'enfants décédés très jeunes et dont le sacrifice avait pour but de permettre la purification ou la résurrection.
La version des historiens du pays est toute autre puisque les fouilles n'ont mis au jour qu'une centaine de corps (devinés grâce aux ossements repêchés), ce qui signifie seulement 100 sacrifices pendant toute leur présence. De plus, il s'agissait souvent de prisonniers et assez rarement de volontaires. Les ossements retrouvés sont majoritairement masculins, ce qui met fin au mythe du sacrifice de jeunes vierges.
On rebrousse chemin en direction de la plaine et nous trouvons maintenant devant
La plate-forme de Venus
édifice carré de 25 m sur 4 de haut avec un escalier de chaque côté
elle possède 4 coins très symboliques répétant les images du dieu Quetzalcoati sortant de la bouche d'un serpent :
symbole de la fertilité
sur les murs figurent des bas-reliefs dont les thèmes se rapportent à Venus
En face de la plate-forme de Venus se trouve
La plate-forme ou Temple des aigles et des jaguars
de même configuration, elle ressemble fortement à la plate-forme de Venus
à chaque angle on voit clairement un jaguar (la nuit) et un aigle (le jour)
dévorant un coeur humain, symbolisant l'offrande au soleil
à noter la particularité des jaguars aux corps couverts de tâches en forme de fleurs
ainsi que la position de la patte d'aigle, très humaine dans sa manière de tenir le coeur
Un peu plus loin que cette plate-forme se trouve
Le Tzompantli ou mur des crânes
c'est une plate-forme aux côtés ornés d'une frise continue de bas-reliefs
figurant des crânes embrochés de prisonniers ou de joueurs de pelote perdants
aucun crâne n'est identique aux autres, tous sont sculptés de façon différente
tous les crânes sont présentés de profil...
sauf dans les angles où ils apparaissent de face
poursuivons la visite avec
le Temple des jaguars
structure adossée au mur est du jeu de pelote
il tire son nom d'une séquence de jaguars sculptés
deux énormes serpents (animal sacré des Mayas) à plumes sont sculptés sur les colonnes dans le hall d'entrée
intéressant tout ça mais comme on ne peut pas y entrer on ne peut pas voir !
Maintenant, pour clôre la visite du site, direction le JEU DE PELOTE.
mais avant, petit coup d'oeil sur la pyramide Kukulcan
Le terrain de jeu de pelote
Avant tout, je vous invite à consulter les infos ci-dessous. Elles vous permettront de mieux comprendre la signification de ce jeu traditionnel.
LES ORIGINES DU JEU DE BALLE
Le jeu de balle est un sport rituel qui fut pratiqué par les peuples précolombiens pendant plus de 3 millénaires.
Egalement connu sous le nom de jeu de pelote ou d'Umala, il est appelé pits en Maya classique et Pok'ol Pol en Maya Yucatèque.
Les "arènes" dans lesquelles se déroulaient cette pratique sont visibles dans toutes les villes vestiges des peuples mayas dans le sud du Mexique,
notamment dans la péninsule du Yucatan.
LES REGLES DU JEU
Bien que le Pok-a-tok possède de nombreuses variantes, nous pouvons en dégager des règles communes.
Ces dernières ont pu être retrouvées sur des vases, des peintures ou encore sur les monuments parsemés au sein de la forêt tropicale.
Munis d'une balle en caoutchouc pouvant peser jusqu'à plus de 3 kg (environ 5 kg pour d'autres sites),
2 équipes s'affrontent en se renvoyant la balle, le but étant qu'elle touche le mur du camp adverse sans que la balle ne touche le sol.
L'usage des mains et des pieds étant interdit, les joueurs ne pouvaient la frapper qu'à l'aide des hanches, genoux, épaules et coudes.
A chaque faute, c'est-à-dire balle touchant le sol ou usage d'une partie interdite, l'équipe fautive perd un point tandis que l'autre en gagne un.
en fait le Pok'ol Pol maya ressemble un peu au basket-ball
Plusieurs règles sont évoquées :
- 1 seul rebond était autorisé
- 1 point perdu si la balle touchait le sol
- 1 point supplémentaire si la balle passait à travers un anneau
- dans le cas (extrêmement rare) où l'une des équipes parvenait à faire passer la balle à travers un anneau de l'équipe adverse, la partie se terminait
Afin de se protéger des chocs, chaque joueur était équipé de genouillères, coudières, ceintures de protection en cuir ou en pierre
ainsi que d’une parure sur la tête richement décorée de plumes pour reconnaître les équipes.
PLACE DU JEU DE BALLE DANS LA CULTURE MAYA
ET SA SYMBOLIQUE
Le jeu de balle avait une place prépondérante au sein de la culture Maya.
Pour preuve ces chiffres : l'ancienne cité de Chichen Itza comptait 13 terrains
et des archives montrent que 16 000 balles de caoutchouc étaient distribuées chaque année.
En revanche, si la pratique était massive, il est important de souligner qu'elle était étroitement liée aux rituels religieux,
notamment avec les cérémonies d'hommages aux dieux.
La balle représente le soleil et sa trajectoire dont la course ne doit jamais être arrêtée.
Le sol représente les ténèbres, le royaume des morts, "l'inframonde" maya et la lute perpétuelle que l'homme doit mener
pour se détacher des ténèbres et rejoindre le soleil.
A Chichen Itza, le Pok'ol Pol pouvait s'étaler sur plusieurs jours.
Les 2 équipes qui s'affrontaient représentaient d'un côté les seigneurs des ténèbres et de l'autre les jumeaux héroïques.
RITE MAYA
La pratique reste aujourd'hui assez mystérieuse mais on sait qu'elle s'inscrivait au coeur des rites mayas,
notamment par rapport aux sacrifices qui sont des honneurs faits aux dieux mais aussi aux êtres sacrifiés, humains comme animaux.
Il faut donc "mériter" le sacrifice, ce dernier étant "la plus belle des morts".
Le sacrifié avait pour destinée d'accompagner le Soleil dans sa lutte contre les ténèbres,
comme une renaissance permettant d'être en harmonie avec le cosmos.
Ainsi les vainqueurs du jeu de balle Maya avaient le privilège de mourir par décapitation.
Cependant les théories divergent en la matière.
De nombreux scientifiques défendent la thèse inverse : ce furent les perdants qui étaient sacrifiés aux dieux.
D'autres sources indiquent que seuls les capitaines des équipes étaient décapités et leur sang répandu sur le sol,
les Mayas associant le sang à la vie et pensant qu'il permettait une fertilisation du sol, améliorant les récoltes.
En tout cas la tête était ensuite empalée dans le mur des crânes (Tzompantli), situé juste à côté de l'arène.
le terrain de jeu de pelote de Chichen Itza est le plus grand jamais découvert
de l'époque Maya
daté du 10e siècle, il mesure 170 m de long sur 50 m de large
en comparaison le stade de France est 3 fois plus grand
Ce sont ces dimensions exceptionnelles qui amènent les archéologues à penser qu'il s'agissait ici plus d'une cérémonie que d'un sport.
la surface de jeu est délimitée par des murs de 8 m de haut
ainsi que par des talus
avec, de chaque côté un anneau de pierre où les joueurs devaient faire passer la balle
les gens comme vous et moi n'était pas admis
seuls les nobles, prêtres et invités d'honneur assistaient au match,
perchés tout en haut ou à chaque extrémité du terrain
Le terrain présente des caractéristiques surprenantes, ainsi :
- une conversation peut s'entendre d'un bout à l'autre du terrain ;
- si l'on produit un son (par exemple en claquant des mains) à droite du terrrain, on peut entendre 7 échos ;
- et si l'on se place du côté gauche, on peut entendre 9 échos.
Les chiffres 7 et 9 étaient magiques pour les Mayas et apparaissaient fréquemment
dans les structures des constructions de cette civilisation.
le côté droit en détails
noter l'anneau incrusté dans la pierre
et l'un des 4 serpents qui ferment le jeu à chaque extrémité des terrasses
le côté gauche en détails
l'anneau est ici bien visible
au fond du terrain le temple nord ou temple de l'homme barbu
c'est ici que l'élite de la cité assistait au "match"
j'ai trouvé cette photo sur le net et je l'ai trouvée sympa, pas vous ?
demi-tour pour rejoindre l'entrée
au fond le temple sud du terrain
nous nous attardons sur les superbes bas-reliefs qui ornent les terrasses
des joueurs, batte en main
leur chaussure droite un peu particulière permit d'affirmer
qu'on pouvait utiliser le pied droit pour jouer
ici de gros cercles symbolisant la balle, ornés en leur centre d'un crâne humain évoquant la mort
2 derniers clichés avant de rejoindre la sortie
on tourne !
Et voilà, ça c'est fait ! Dom est satisfait, il a pu visiter Chichen Itza et il va pouvoir faire une croix sur sa "to do list". Nous sommes restés quatre heures sur place pour une visite tranquille, en prenant notre temps. Comme d'hab en fait !
Nous reprenons la voiture perdue maintenant dans un parking rempli et rejoignons notre hébergement : LA CASA DE LAS LUNAS située juste à côté du site, dans la ville de Piste.
Dom a préféré Chichen Itza à Uxmal, j'ai préféré Uxmal à Chichen Itza, ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas aimé !
Chichen Itza reste l'incontournable site à voir lors d'un séjour dans le Yucatan ! Ne pas oublier qu'il est désigné comme l'une des 7 nouvelles merveilles du monde par l'UNESCO !
La pyramide du Kukulcan est grandiose et le fait de se trouver au beau milieu d'un vaste espace ajoute à sa grandeur. Quant au terrain de jeu de pelote... il est vraiment impressionnant et contribue, tout comme la pyramide, à l'intérêt majeur du site.
Pour le reste quelques édifices valent également le détour, je pense notamment à l'observatoire.
Un bémol cependant (en ce qui me concerne), contrairement à Uxmal il est impossible d'avoir une vue d'ensemble sur le site. A Uxmal il est possible de monter sur le Palais des Gouverneurs ainsi qu'au sommet de la Grande Pyramide de où l'on peut apprécier la grandeur du site avec les autres édifices en toile de fond.
Quelques minutes de voiture suffisent pour arriver à notre hébergement. Je vous le présenterai demain, j'ai déjà assez parlé aujourd'hui ! Une fois arrivés on se pose un moment au bord de la piscine car oui oui ! il y a une piscine !
En fin de journée nous partons "visiter" la ville... oui bon, il ne faut pas venir à Chichen Itza pour visiter la ville.
L'hôtel ne proposant pas de petit déjeuner nous cherchons un endroit où venir demain matin prendre un café et manger un petit quelque chose... nous entrons dans une espèce de boulangerie proposant des viennoiseries et demandons au gérant s'il est ouvert demain matin... Nous avons à peine franchi la porte et ouvert la bouche qu'on se fait refouler comme des malpropres ! On n'a rien compris à son espagnol mais on a très bien saisi qu'il ne voulait pas de touriste dans sa boutique au risque de se faire contaminer car oui, c'est notre faute à nous étrangers, que le Covid est arrivé au Mexique ! Ouahhhh, je peux vous dire que ça nous a fichus un coup de bourdon !
On se dépêche de rejoindre la chambre sans chercher à voir ce qu'il y a d'intéressant en ville, de toutes façons les rues sont vides de touristes et il n'y a aucune boutique de souvenirs.
Pour le dîner nous optons pour un resto situé à quelques mètres de l'hôtel : POLLERIA LOS PAJAROS. Bon en fait on n'avait pas trop le choix vu le peu de possibilités. La présence d'un couple de touristes français nous a décidés à entrer, surtout après qu'ils nous aient rassurés sur la qualité des plats (je devrais plutôt dire DU plat) proposés : riz et poulet et c'est tout !
le "restaurant" Polleria los Pajaros
des pièces de poulet cuisent sur le barbecue, dégageant des odeurs déjà bien alléchantes...
on en a déjà l'eau à la bouche
Nous sommes super bien accueillis, ce qui nous fait tout bizarre avec notre expérience de tout à l'heure. Le service est parfait et rapide, il faut dire aussi que nous ne sommes que 4 clients... dans ces conditions on ne peut en espérer moins.
je viens de terminer une espèce de soupe offerte en entrée
et suis assez circonspecte sur son goût...
miam miam !!! du poulet super bien cuit
accompagné d'un peu de riz et de légumes
un délice
pour accompagner le tout, seulement 4 bières !
c'était un minimum pour oublier l'accueil du gars tout à l'heure et l'ambiance tristounette de la ville
Bon allez, au lit ! Demain au programme des cénotes (normalement...) et la visite de IZAMAL
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