L'île de Burano
Nous voici donc à nouveau à bord d'un vaporetto, direction Burano. Il nous faudra quand même 40 minutes pour y arriver, sous une chaleur écrasante.
nous approchons de l'île au campanile penché
Burano est connue pour ses canaux bordés de maisons vivement colorées
on dirait Venise en modèle réduit
la balade est très plaisante et nous enchante davantage que celle de Murano
le charme des façades aux couleurs "acidulées"
A l'origine, les pêcheurs peignaient leurs maisons de différentes couleurs pour se repérer et reconnaître leur logis en cas de brume (dans cette région le brouillard est particulièrement dense, surtout l'hiver).
Les couleurs ont évolué avec le temps et n'étaient pas aussi éclatantes ou un deux siècles auparavant : le choix en coloris était d'une part plus restreint, d'autre part on utilisait à cette époque des pigments d'origine minérale et non organique. Les couleurs principales étaient alors l'ocre jaune et l'ocre rouge.
à partir de 1870 le bleu de Prusse a fait son apparition
aujourd'hui encore les habitants ont l'obligation de repeindre leur maison une fois par an,
ceci de la même couleur que précédemment
nous rejoignons le centre de Burano en longeant les nombreuses boutiques de souvenirs
sur la place, la seule église de l'île, l'église San Martino
au campanile hors plomb par rapport à la verticale
C'est suite à un affaissement de terrain que ce campanile s'est incliné et que sa flêche de 53 mètres de haut s'est décalée de 1,83 m !
de nombreux essais ont été nécessaires pour bien "caler" ma main
vive le numérique !
la dentelle fait également la renommée de l'île
Ce n'est que vers le milieu du 16e siècle que nait la dentelle à l'aiguille. Elle devint la spécialité de l'île et lui apporta prospérité : les ouvrages très raffinés produits sur l'île rencontrent un succès croissant auprès des princes, nobles et riches bourgeois d'Europe.
on peut voir des dentelières à l'ouvrage dans quelques boutiques