La construction d'Angkor Vat a commencé au XIIe siècle (juste avant celle de Notre Dame de Paris) et a duré 37 ans ! On estime qu'une armée de 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants participèrent à cette construction.
Censé être invulnérable, le temple a servi de refuge à la population de Siem Reap au début de la guerre civile de 1970. La façade porte d'ailleurs encore les stigmates d'impacts de balles.
Angkor Vat forme un rectangle géant de 1,5 km sur 1,3 km, entouré de douves larges de 190 m et profondes de 2 à 3 mètres, autrefois probablement infestées de crocodiles.
Tout est symbolique à Angkor Vat, temple entièrement dédié à Vishnou, dieu suprême de l'hindouisme, symbolisé ici par la tour centrale. Les murs d'enceinte représentent la chaîne de montagnes sur laquelle repose le mont Meru, centre de l'univers pour les hindous. Le temple en lui-même figure ce mont, ainsi que le centre de la capitale et du royaume.
Angkor Vat représente aussi une réplique de l'univers : la tour centrale est entourée par 5 cours intérieures qui figurent les 5 continents tandis que les douves figurent les océans.
Nous grimpons maintenant dans la tour centrale. Là le roi se faisait une idée du paradis qui l'attendait après sa mort, le point le plus élevé du temple où les apsaras (nymphes du paradis) batifolaient, animées d'un ardent désir amoureux... Ce devait être sympa d'être roi en ce temps là !
des escaliers très abrupts mènent au sanctuaire
le sanctuaire
Ses dimensions sont relativement petites et nous en faisons vite le tour pour redescendre sur la seconde terrasse.
une cour intérieure
l'entrée principale
de chaque côté 2 petits pavillons appelés "bibliothèques"
toujours sur la seconde terrasse,
quelques clichés
nous descendons d'un niveau
ici les murs sont ornés de superbes fresques
des ouvertures offrent de superbes vues
Nous sommes en vacances, ce n'est pas le cas de tout le monde ici. Des jeunes femmes raclent l'eau des averses de la nuit aux abords du temple. Enfin, quand je dis enlèvent... elles la repoussent plus loin quoi.
les bassins devant Angkor Vat
ça tourne !
nous voici devant l'entrée principale
avec les touristes qui font la visite "à l'endroit" !
La visite arrive à son terme mais je m'étais fixée un objectif avant de venir : trouver l'unique sculpture de devata qui montre ses dents à Angkor ! J'ai bien cru un moment ne jamais la trouver malgré toutes les infos vues sur le net mais ma persévérance a payé. Bien cachée elle se trouve sur un mur extérieur, derrière une statue de Vishnou à 8 bras située à la porte sud (à droite).
la statue de Vishnou
il faut contourner la statue pour rejoindre la sortie juste derrière,
puis vous vous penchez et vous découvrez la devata
qui sourit sur votre droite
Voilà, c'est fait ! Je ne vous cache pas que j'étais assez fière de cette trouvaille!
non, ce n'est pas encore un au revoir
restons encore un peu...
un des deux bassins du temple
le reflet des tours dans l'eau est du plus bel effet
nous rejoignons la sortie...
oui en fait l'entrée
Voilà, nous sommes maintenus sortis du site. Mine de rien ça fait quand même plus de 2 heures que nous y étions !
Devant Angkor Vat vous trouverez un tas de restaurants, bars et boutiques. C'est ici que les drivers de tuktuks attendent leurs clients.
Allez, une petite dernière pour la route avec Angkor et ses 5 tours. Am Nat nous avait conseillés de tirer cette photo ici, à un endroit bien précis, seul endroit où les 5 tours sont visibles. Ailleurs on ne peut voir que 3 tours, visibles visibles sur le drapeau du Cambodge :
Nous rejoignons Am Nat et fièrement je lui dis que j'ai trouvé la devata qui montre ses dents... Et là il me dit calmement : "il en existe une autre, je vous la montrerai tout à l'heure...". . Allez, sans rancune Am Nat, conduis nous maintenant au prochain temple : le Bayon.
Le Bayon
Un petit tour en tuktuk, direction le Bayon (les cambodgiens prononcent "Bayonne", comme le jambon !).
Nous empruntons le même chemin à travers la forêt qu'hier matin et croisons quelques singes.
la photo n'est pas nette
le tuktuk, ça secoue !
Si le temple d'Angkor Vat est la majesté même le Bayon est le mystère incarné, d'où son nom : la montagne magique.
C'est une massive montagne de 54 tours (il n'en reste que 37 aujourd'hui) représentant les 54 provinces de l'empire Khmer.
Les multiples yeux d'Avalokiteschvara (seigneur qui observe) veillaient sur les sujets du royaume jusque dans les plus lointaines provinces. Qui aurait osé se rebeller sous de tels regards ?
avant d'entrer Am Nat nous propose d'en faire le tour
Am Nat me montre et m'explique quelques chose...
nous avons eu droit à ce petit rituel à chaque "arrêt visite"
l'entrée principale
Pyramide à 3 niveaux d'une hauteur totale de 43 mètres le Bayon est un dédale où l'on est obligé de se perdre.
Les 2 premiers niveaux, de forme carrée, sont ornés de bas-reliefs qui racontent la vie des cambodgiens ainsi que les batailles entre les dieux.
Ces 2 étages mènent au 3e, circulaire, où l'on peut apprécier les tours aux visages.
Chaque tour est ornée de 4 visages censés illustrer les 4 vertus du Bouddha : la sympathie, la pitié, l'humeur égale et l'égalité. Soit à l'origine 216 visages aux sourires énigmatiques qui irradient le royaume et nous observent du haut de leur sérénité totale.... Malheureusement cette totale sérénité est très perturbée par les touristes chinois qui n'arrêtent pas de jacasser
Le plan général du Bayon est d'une grande complexité : les tours sanctuaires sont partout, suivant d'abord un shéma au carré le long des enceintes, puis en cercle autour de la montagne sacrée. Pour compliquer le tout les portes et les allées observent une disposition cruciforme d'où cette curieuse sensation éprouvée par le visiteur pris entre les galeries, les terrasses, les escaliers et les tours !
nous avons longtemps déambulé dans ce dédale avec
à chaque fois des vues différentes
Nous avons terminé la visite, en route pour le Baphuon.
Le Baphuon
Situé à environ 300 mètres du Bayon et implanté au coeur de l'ancienne cité royale d'Angkor Thom, le Baphuon est l'un des grands édifices religieux du Cambodge ancien. Il fut probablement l'un des édifices majeurs autour duquel se structura la ville angkorienne.
ll fut construit au milieu du XIe siècle et, à cette époque, ériger une pyramide aussi vertigineuse était un exploit. Rançon de ce succès, elle s'est en partie écroulée.
La restauration du site n'est terminée que depuis 2011. Elle a commencé au début du XXe siècle, quand le Cambodge était encore sous le protectorat français. Il a fallu déraciner les arbres multi-centenaires qui avaient mangé la pierre puis reconstituer le puzzle avec toutes les pierres disséminées sur le sol.
photo d'époque
Pendant dix ans, chacune des 300 000 pièces du puzzle est ainsi retirée, numérotée, entreposée et tout est inventorié. Mais en 1970 la guerre civile éclate et, rapidement les français de l'EFEO (école française d'Extrême Orient) qui avaient pris le projet en main se rendent à l'évidence : il faut quitter le pays.
Le chantier est laissé en l'état et tous les documents de référence sont entreposés à Phnom Penh.
C'est Pascal Royere (maintenant décédé), français avec une formation de chef de chantier et un diplôme d'architecte qui reprend le projet.
En 1995 son équipe et lui découvrent en arrivant sur place environ 300 000 pierres étalées sur 10 hectares de forêt, pesant chacune entre 500 kg et une tonne, pour beaucoup recouvertes de mousse. Il leur aura fallu plus de 20 ans pour reconstituer ce temple pyramide.
une allée bordée de 2 bassins mène à l'entrée
des moines profitent des lieux pour quelques ablutions matinales
après être montés en haut du temple,
voici la vue qui s'offre à nous
En descendant sur la seconde terrasse et en allant à l'arrière du temple on trouve un Bouddha couché sculpté dans la pierre. Bien qu'il mesure 60 mètres de long on a du mal à le distinguer tant il se confond dans les pierres mais, une fois repéré, on ne voit plus que lui.
vous le voyez ? la tête est à gauche
nous redescendons et longeons le temple
nous empruntons un sentier en pleine forêt
Ce sentier nous mène à la terrasse des éléphants et la terrasse du roi lépreux.
La terrasse des éléphants et la terrasse du roi lépreux
ces 2 terrasses sont situées juste l'une à côté de l'autre
en face vous trouverez votre bonheur pour déjeuner
Du côté sud de la terrasse du roi lépreux une ouverture s'ouvre sur des escaliers menant à une espèce de tranchée longue et étroite, creusée par les archéologues.
Ce passage suit la façade d'une terrasse antérieure qui fut recouverte lors de la construction de la structure actuellement visible.
C'est Am Nat qui nous l'indique et bien merci à lui car nous ne l'aurions jamais trouvée. Bien cachée et non mentionnée sur les guides elle doit être peu connue des visiteurs car nous y serons les seuls à l'intérieur.
Dans cette "tranchée" on peut admirer, sur 4 niveaux, des sculptures de nagas, d'apsaras, de têtes de chevaux.
un cheval à 5 têtes
et c'est ici que l'on peut voir la seconde apsara qui montre ses dents